Opinions of Friday, 6 October 2017

Auteur: Abdelaziz Moundé Njimbam

Crise anglophone: Abdelaziz Mounde recadre Brenda Biya

Mounde a traité Brenda Biya de Thiromette du palais d'Etoudi Mounde a traité Brenda Biya de Thiromette du palais d'Etoudi

J'avais décidé de ne pas parler de Brenda Biya jusqu'à ce qu'elle raconte ses sornettes sur la crise anglophone et le F CFA.


Il y'a désormais, si les propos attribués à la fille du président sont vérifiés, une Tchiromette à Etoudi...La seule chose que cette jeune fille a à faire est de prier son père de rentrer dans son pays, organiser un Dialogue National et de faire un discours solennel de départ à la retraite !
Pour ma part, les histoires d'adolescente de la fille du président ne regardait qu'elle et sa famille. Une affaire du domaine privé.

Tout juste avait-on souhaité qu'elle aille à l'école. Et l'épisode de son admission à l'Enam me semblait une tempête dans un verre d'eau. Tout jeune Camerounais qui en a les capacités peut se présenter à un concours d'entrée dans la Fonction publique.

Mais puisqu'elle prend désormais comme tout citoyen des positions politiques notamment sur la crise anglophone, c'est comme tel qu'il faut lui répondre :
Brenda Biya, je vais aller droit au but, c'est de votre âge : être direct, cash !

Voici ce que vous dites au sujet de la crise anglophone : « Ils ( Les Occidentaux ) savent que nous sommes décidés à mettre un terme au CFA, pour nous embrouiller, ils créent le problème des anglophones, car l'affaire de l'abandon du CFA est sur le tapis depuis près de trois ans, comme beaucoup de Camerounais ont commencé à ouvrir les yeux sur cette histoire, ils créent une diversion, et nous, ne voyant pas ça venir, on embrasse cette histoire et les troubles commencent. Parce que nous nous laissons tromper ».

Parlons d'abord des Occidentaux. Vous voulez parler des Blancs, de la France, entre autres, c'est ça ? Parlons-en :
- Si on ne vous l'a pas dit, ce sont ces Français qui ont installé votre père au pouvoir comme ils l'ont fait pour son prédecesseur Ahmadou Ahidjo, au détriment de ceux qui ont versé leur sang pour notre libération et la lutte pour l'Indépendance ( Ruben Um Nyobé, Felix-Roland Moumié, Ernest Ouandié, Ossende Afana, entre autres ). C'est grâce à Louis-Paul Aujoulat, d'abord qu'il a bénéficié d'un retour par le haut au Cameroun après ses brillantes études en France. Et par la suite, les réseaux Mitterand du nom d'un ancien président français ( 1981 - 1995 ).

Le saviez-vous, aucune procédure ou démarche n'a encore été menée par l'Etat du Cameroun pour faire la lumière, à travers l'ouverture des archives de la guerre sanglante de la France au Cameroun, sur cette période et les centaines de milliers de morts, victimes de ce feu impitoyable. Et puis, aucune veuve de nos nationalistes n'a bénéficié, malgré le statut de héros de la Nation, de la visite de votre mère et mieux du moindre franc de la République. Celle de Moumié est morte, égorgée. Celle de Ouandié est partie dans l'anonymat.

Et les deux de Um, vivent dans la misère, tout juste est-on en train de faire de petites manoeuvres pour que l'une d'elles s'affiche aux côtés du pouvoir.
Quand on veut parler de la France et des Occidentaux, il faut s'assurer qu'on est cohérent, juste, pertinent et non de raconter des fariboles aux Camerounais.

- C'est sur le perron de l'Elysée que le chef de l'Etat du Cameroun, votre père, a déclaré qu'il est le " meilleur élève de la France ". On ne peut pas faire plus clair dans l'allégeance. C'est net, sans chichis et précis.
- C'est en France et non au Cameroun que le président Paul Biya, votre père à declaré la guerre contre Boko Haram, accordant des interviews comme en 2007 à Ulysse Gosset, à des journalistes français, alors même qu'il dédaigne l'exercice avec des journalistes locaux.

- C'est en France qu'une partie de votre famille est installée dans la résidence jadis destinée à l'Ambassadeur du Cameroun en France qu'il avait été obligé de quitter pour s'installer à l'hotel. Et c'est ici comme en Suisse et en Allemagne que vous passez vos vacances et le clair du temps.

Le saviez-vous, Ahidjo a fait construire dans les dix régions du Cameroun, des résidences officielles, qui tombent en ruine parce que personne de votre famille n'y met jamais les pieds. Vous préferez le lac Léman au lac Tison ; la Seine à la Sanaga, Baden Baden à Nden. Où avez-vous déjà passé vos vacances dans votre pays comme Khadafi en son temps ?

- Combien d'entrepreneurs Camerounais ou Africains ont-ils déjà été reçus au Palais d'Etoudi, d'hommes politiques quand une crise survient, de personnalités nationales quand arrive un péril ? Inutile de compter les fois où le tapis rouge est déroulé aux Patricia Balme, au moindre Blanc qui débarque et à toutes ces délégations occidentales.

- Combien d'argent la Présidence paye t-elle à des Tintins en France et en Occident pour le marketing et l'image ? Combien a t-on donné à Baroso et à ces personnalités venues raconter des évidences à la Conférence sur les Investissements à Yaoundé, sans résultats, sans investisseurs ?

Parlons ensuite du F.CFA :
- Dites-moi comment vous pouvez, depuis trois ans, être favorables à la sortie, et en même temps, bastonner, surveiller et pourchasser ceux qui organisent des réunions et rencontres dans le cadre du front anti-cfa. C'est l'Evou, la sorcellerie ou quoi ? Quand on veut raconter des histoires sur facebook, on s'assure au moins que ceux qui lisent ont de la mémoire.
- Dites- moi comment vous êtes contre et jamais, à la différence d'Idriss Deby, le chef de l'Etat ne s'est prononcé sur la question ?

-Dites- moi, jeune fille, pourquoi le Cameroun qui abrite l'immeuble siège de la Beac et qui pourtant a pris une sérieuse option pour la mise en place du Fonds Monétaire Africain, n'a jamais dénoncé la présence des administrateurs français au Conseil d'administration de cette Banque qui n'a de centrale que le nom ?
- Dites-moi pourquoi à chaque fois qu'il y'a une menace de dévaluation de cette monnaie qu'on ne voudrait plus, c'est un Camerounais comme le ministre Antoine Ntsimi en 1994 et le Cameroun comme l'année dernière, qui sont en première ligne...

Aucun agent de le CIA, du FBI ou de l'Etat américain ne détourne les milliards au Cameroun, ne se fait voler 500 millions à son domicile à Yaoundé. alors qu'il gagne un salaire d'à peine 500.000 f.cfa.

Aucune chaine de télévision française n'invente des histoires sur les vacances et séjours inutiles de nos dirigeants en Suisse, en France, aux Etats-Unis. Les évacuations sanitaires à tête chercheuse dont le coût total aurait permis de construire les meilleurs hopitaux d'Afrique.

Aucune ONG, ni Amnesty, ni International Crisis Group, ni Reporters Sans Frontières, n'a demandé de ne pas organiser les élections régionales au Cameroun depuis 20 ans comme le prévoit la Constitution. Aucune n'a demandé de décider unilatéralement en 1984 de changer la dénomination de la République, contrevenant à l'esprit de la Réunification et de l'Unification.

Aucun président français n'a incité les hauts fonctionnaires, comme ce nabab du " cacao ", accessoirement Directeur général du Budget à construire entre deux Elobi, trois océans de misère et dix mares de sang, des chateaux des mille et une nuits.

RFI, France 24 n'ont pas demandé de traiter nos frères et soeurs de " Bamenda, Anglofous, anglo toujours à gauche, chiens..."
Aucun journaliste en France n'a demandé à des confrères de Vision 4 qui se baptisent curieusement Dinosaures de traiter leurs compatriotes de rats et avec le mépris des sots. Aucun !

Les Occidentaux, les français ont leur responsabilité, grave, sérieuse et structurelle, dans la situation de l'Afrique. Elles sont connues, étudiées, disséquées et on ne vous a pas attendu pour en parler. Mais, les nôtres sont tout aussi claires et précises : des présidents qui s'accrochent au pouvoir comme des sangsues ; une armée mexicaine de détourneurs de fonds ; des chantres du tribalisme ; des adeptes du ventre et bas ventre au détriment de l'intérêt général...

Pour finir, il n'est pas inutile de reprendre Petit PAYS, ami de vore famille. Quand on est fatigué, on ne fatigue pas les gens : ON DEGAGE LE CAMP !