Opinions of Tuesday, 17 October 2017

Auteur: cameroonvoice.com

Crise anglophone: Issa Tchiroma échappe à la CPI

Le ministre de la communication a été épargné par ses 'amis sécessionnistes' Le ministre de la communication a été épargné par ses 'amis sécessionnistes'

La plainte contre monsieur Biya et ses collaborateurs intervient cependant à un moment où les autorités camerounaises, tout en niant catégoriquement les faits de meurtres, torture, arrestations massives et mauvaises conditions de détention des anglophones que leur impute l'ONG Amnesty International, ont annoncé qu'elles mettront sur pied une commission d'enquête pour voir s'il y a eu des dérapages dans la conduite des forces de sécurité lors des opérations de maintien de l'ordre.

Toutefois, le ministre Camerounais de la communication, Issa Tchiroma, par ailleurs porte-parole du gouvernement qui parle d'« Accusations fallacieuses » et de « chiffres fantaisistes » au sujet des dénonciations d'Amnesty International, pense que les très "professionnels" militaires, gendarmes et policiers camerounais peuvent difficilement être pris à défaut : « Si d'aventure, il était établi que quelques brebis galeuses auraient fait indûment usage d'une force excessive, il va sans dire que les responsables militaires prendront les décisions qui s'imposent, assure-t-il. Mais je doute fort, compte tenu du professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité, que tel soit le cas », a fait savoir le membre du gouvernement camerounais dont beaucoup s'étonnent que son nom ne figure pas sur la liste des personnes traduites devant la CPI par Sisiku Ayuk Tambe, alors que tout au long de la crise anglophone, il est, de toutes les personnalités camerounaises, celui qui a déversé le plus de haine contre les anglophones qu'il qualifie souvent de "terroristes".

Plaisantant sur la question, un observateur a affirmé lundi : « Issa Tchiroma est un pro-sécessionniste. Il veut se venger du régime Biya qui l'a maintenu en détention pendant sept ans, à la suite du putsch avorté du 06 avril 1984. C'est pour cela qu'il s'est entendu avec les leaders sécessionnistes pour dire à chaque fois les mots qui blessent davantage, question de révolter les masses anglophones, et de les pousser à l'action violente qui serait vigoureusement réprimée par les forces de sécurité, tout ceci devant se retourner in fine contre Biya. Sinon, expliquez-moi que cet idéologue de la répression a pu échapper aux plaignants alors qu'il est, dans cette crise, plus en première ligne que Biya, tous ses ministres et gouverneurs réunis. ».