Il s'agit d'une lettre du prisonnier envoyée depuis sa cellule où il croupit depuis plusieurs mois, qui est au cœur des révélations. Dans la lettre adressée au DGRE, Maxime Eko Eko, le prisonnier Tata Tebit dit avoir des preuves des échanges entre le patron des renseignements camerounais avec avec certains prisonniers ambazoniens ainsi que les sommes d’argent transférées à certains d’entre eux. Ci-dessous, les révélations Miche Biem Tong qui traduit la lettre du prisonnier écrite en anglais.

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"Dans une lettre adressée au directeur de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), Maxime Eko Eko, Tata Tebit alias "Congressman" accuse le patron de la DGRE d’avoir ordonné l’enlèvement tout comme celui de deux de ses codétenus, de la prison centrale de Yaoundé pour le secrétariat d’Etat à La Défense (SED). C’était en octobre dernier.

D’après Congressman, ils n’ont jamais été entendu par un enquêteur ni notifié des accusations portées contre eux.

Le détenu politique dans sa lettre enjoint le patron de la DGRE de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que ses compagnons et lui soient inculpés sinon, menace-t-il, il promet de transmettre à la présidence de la République les screenshots de ses échanges avec avec certains prisonniers ambazoniens ainsi que les sommes d’argent transférées à certains d’entre eux.

Tata Tebit accuse Eko Eko Maxime d’avoir utilisé le tribunal militaire de Yaoundé (dont son épouse fut la présidente avant son départ à la retraite) pour retarder le procès de certains prisonniers anglophones qu’il considérait comme dangereux et libérer ceux des détenus ambazoniens qui sont ses amis, à en croire Congressman".