Le processus de transfert des compétences des administrations centrales vers les collectivités territoriales décentralisées est enclenché depuis l’année 2010. A en croire Le Quotidien de l’Economie du vendredi 11 décembre 2015, l’échéance du 31 décembre 2015 ne sera pas respectée.
Mardi 8 décembre 2015, le Conseil interministériel des services locaux s’est tenu, et d’après les lignes du journal, la question sur le transfert des compétences n’était pas à l’ordre du jour. Pour Albert Anicet Akoa maire de la commune de Ngoulmekong par ailleurs, vice-président de l’Association des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC), le sujet reste flou et surtout, le processus engagé depuis 2010 souffrait de quelques couacs.
La nouvelle phase qui va commencer en 2016 «est une phase de pérennisation et de consolidation», explique le Maire de la commune de Ngoulmekong. «Il y a eu des difficultés au niveau de certains mécanismes de transfert, au niveau de la dotation générale de la décentralisation parce qu’il faut doper cette dotation (moins d’1% du budget national depuis 2010 NDLR) pour y apporter plus de ressources et plus d’envergure afin qu’il ait un impact plus solide de la décentralisation», ajoute-t-il.
Dieudonné Zang Mba, Maire de la Commune de Mbalmayo, président de CUVC dans la région du centre, était revenu sur le sujet devant la presse le 4 mai 2015. «La décentralisation ne s’arrime pas encore à ce que nous vivons sur le terrain. Ce que le paysan comprend, c’est le puits, la route réhabilitée…», déclare-t-il devant le réseau des journalistes sur la décentralisation, réunis à l’occasion. Pour Dieudonné Zang Mba, les difficultés résident au niveau de la panoplie des textes. D’après lui, l’élu local exigeait que «les 60 textes sur la décentralisation soient traduits en 10 décrets sur le terrain», pour doter le pays d’une «stratégie nationale de décentralisation» en 2015.
Une mission de terrain a été menée en février 2015 sur instruction du Premier Ministère pour «tirer les grandes constances de la marche vers la décentralisation dans les 10 régions du pays».