« l'Agence de Promotion des PME (APME) vit une situation alarmante depuis maintenant dix mois. Plusieurs membres du personnel de l'agence, en particulier ceux qui ne sont pas affiliés à certains clans internes, ne perçoivent plus leurs salaires. Cette absence de rémunération prolongée a engendré des conséquences sociales et économiques graves pour ces agents, et ce, dans l'indifférence totale de l'équipe dirigeante qui ne manque pas de mépriser ceux qui osent avoir des informations sur cette situation.
Cette situation a contraint de nombreux employés à retirer leurs enfants des écoles faute de moyens financiers. D’autres, endettés jusqu’au cou, n'osent plus quitter leur domicile. Certains sont traqués par leurs bailleurs pour loyers impayés, tandis que d'autres sont même menacés d'expulsion.
Il semblerait que cette marginalisation salariale touche particulièrement les agents non affiliés à un clan spécifique. Ce favoritisme se reflète également dans les promotions et les avantages divers, qui ne profitent qu’à un cercle restreint d'individus. Certains agents, occupant des postes d’intérim depuis plus de cinq ans, se trouvent dans l’incertitude totale, malgré la loi qui stipule qu’un intérim ne peut excéder trois mois.
Pendant ce temps, les autres personnels, qui appartiennent au cercle privilégié, se retrouvent en mission de manière excessive, jusqu'à 25 fois par mois. Leur seul objectif semble être la satisfaction de leurs intérêts personnels au détriment du bien-être collectif. Ils n'hésitent pas à sacrifier les salaires des autres employés pour garantir des marchés ou des projets qui servent leurs propres ambitions.
Par ailleurs, dans les régions où se trouvent les personnels sans salaire, les budgets alloués arrivent souvent très tard dans l’année, généralement en fin d’exercice, et sont largement insuffisants pour couvrir les besoins locaux. Cela empêche même les agents de se déplacer pour accomplir leurs tâches professionnelles quotidiennes, augmentant ainsi leur désarroi.
Face à cette situation désespérée, certains employés se retrouvent contraints de commettre des actes inacceptables pour survivre. D'autres se laissent corrompre pour offrir des services qui, normalement, devraient être gratuits, portant ainsi atteinte à l’image de l’État et à l’intégrité de l’APME.
Nous espérons que les autorités compétentes pourront réagir promptement pour rétablir l’équité et améliorer les conditions de vie de ces employés.
Notamment le ministre Achille Bassilekin, ministre des PME»