Lutte contre Boko Haram. C’est la question que se posent les forces de sécurité depuis la tentative de deux jeunes filles hier matin à Kolofata..Très tôt hier matin, les téléphones étaient déjà surchauffés. La nouvelle d'une intrusion de candidats à l'attentat suicide était annoncée à tous ceux qui s'intéressent aux questions de sécurité.
Quatre jeunes filles rodaient à Kolofata en essayant de se faire exploser. Vers 5h du matin, aux alentours de la chefferie de Kolofata, une de jeune femme a été interpellée par des membres du comité de vigilance. Ils lui ont tiré des flèches dessus. L'un des projectiles l'a touchée. Elle s'est ensuite fait exploser. Plus loin, après la battue organisée par les vigiles, une autre fille a été découverte.
Dissimulée dans un réduit derrière un domicile. Les vigiles l'ont fixée dans ce coin en lui lançant des bordées de flèches. Les éléments du Bir qu’ils ont appelés sont arrivés vers 6h et ont abattu la suspecte.
C'était bien une candidate à l'attentat suicide. Les militaires ont récupéré la bombe qu’elle portait. La battue s'est arrêtée en fin de matinée. Les forces de l'ordre ont constaté qu’en dehors des deux filles abattues, il n'y avait pas d'autres candidates à l'attentat suicide.
Toutefois, l'heure matinale de l'arrivée des deux filles à Kolofata qui est située à18 km de la frontière et le fait que seulement deux jours séparent l'attentat de vendredi et la tentative d'hier intriguent les enquêteurs. Les filles sont-elles arrivées à pieds du Nigeria ? Ont-elles été projetées de là-bas par des motos?
N'y a-t-il pas une cache de candidates à l'attentat suicide à proximité de Kolofata dans les villages mitoyens de Bourvari et Kerawa? Cette dernière hypothèse semble la plus plausible pour les enquêteurs.