Face à la démission des « élus du peuple » de leurs prérogatives de défendre les intérêts du peuple, la Ligue Camerounaise des Consommateurs, appelle les consommateurs-électeurs délaissés, par ces derniers à les sanctionner.
A travers le boycott des séances de compte rendu parlementaire et le non renouvèlement de leurs mandats lors des prochaines élections.
Malgré la forte mobilisation de la LCC, à travers des correspondances à eux adressées ; la recueil de milliers de signatures sur la Pétition dénommée «Honorables, svp ne touchez pas au prix de mon riz sauté » et des plaidoyers via les médias, ils ont fait la sourde oreille.
En adoptant intégralement le projet de loi des finances, inique et cynique, qui consacre la vie chère au Cameroun en 2016. Par exemple, par la fixation des taxes et droits de douanes de 5%, sur la denrée la plus consommée au Cameroun, qu’est le riz. Pourtant exonéré depuis 7 ans, par Ordonnance présidentielle.
C‘est lundi 30 Novembre 2015, que des correspondances explicatives ont été adressées aux Très Honorables Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale; aux Honorables, Présidents des groupes parlementaires du parlement et aux Honorables Sénateurs et Députés, pour qu’ils empêchent la hausse annoncée du prix du riz.
En refusant de voter l’amendement de l’Ordonnance présidentielle du 7 mars 2008, dispensant de taxes et droits de douanes le riz importé au Cameroun, contenu dans le projet de Loi de finances qui se trouvait sur leur table.
Malheureusement au petit matin du dimanche 6 et du vendredi 11 décembre dernier, les députés et les sénateurs ont, chacun à son tour, cautionné la mascarade. En votant dans son intégralité ce fameux et fumeux projet de loi des finances.
Préférant accorder plus d’importance aux sujets de bas étage, tel que la décision du préfet de la mifi interdisant la diffusion du titre à succès de l’artiste Francko, « coller la petite ».
Pourtant l’adoption, de ce texte par le Parlement (Assemblée nationale et Senat), s’avère contraire à la politique salutaire du chef de l’Etat, de lutte contre la vie chère.
Surtout dans un contexte de misère galopante, au vu des chiffres alarmants, qui relèvent que, de 2007 à 2014, il y a eu augmentation de plus d’un million de pauvres, dans notre pays. Malgré que le kilogramme de riz, produit consommé par 2 camerounais sur 3, coûte à partir de 350 F cfa. Avec l’institution de cette taxe, son prix avoisinerait 550 F Cfa le kilo.
Un calcul rapide permet de mesurer l‘ampleur du désastre chez ces consommateurs au faible revenu, amoureux de cette céréale, que notre organisation, qualifie de « caviar des pauvres ».
Aussi, l’article 2 de ce projet de loi des finances, ne saurait se justifier par une politique protectionniste, pour stimuler la consommation de la production nationale encore déficitaire. Selon des chiffres fiables, la demande nationale avoisinerait 300.000 tonnes l’année, face à une production nationale de 100.000 tonnes maximum.
Malgré sa meilleure qualité, notamment sa très agréable saveur. Mais faute de machinisme approprié, 50% de cette production, serait acheminée sans être décortiqué au Nigeria. Donc seulement 50 mille tonnes disponibles sur le marché national.
Par ailleurs, consciente de la nécessité pour le gouvernement d’accroitre ses recettes non pétrolières et faire face à la conjoncture internationale impactant négativement sur les recettes pétrolières et l’effort de guerre à consentir pour combattre la secte terroriste Boko Haram, la LCC a suggéré une forte taxation des tabacs, des produits de luxe et une réduction significative du train de vie de l’Etat, particulièrement budgétivore.