Maurice KAMTO apparaît de plus en plus comme le prétendant le mieux armé, politiquement, intellectuellement, technocratiquement et moralement pour renverser l’ordre politique régnant au Cameroun depuis 42 ans.
Face à son irascible détermination à prendre le pouvoir, dans l’optique déclaré de faire changer les choses, les forces de l’immobilisme, dont le génie ne s’exprime que quand il faut conjurer l’alternance et refuser le changement, inventent tous les jours, des stratagèmes pour ruiner les ambitions politiques du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
La mère des stratégies, la structurante, est le tribalisme. Après l’essoufflement des fallacieuses accusations de tribalisme de Maurice KAMTO, ces militants des ténèbres ont sorti l’argument du péché originel : « un bamileke ne sera jamais Président ». Le caractère inique, grotesque et grossier de l’argument céda la place au « Kamto ne sera jamais Président ». Puis vint l'argument spécieux, moult fois remasterisé de la disqualification future de la candidature de Maurice KAMTO pour l'élection présidentielle.
Quand la démonstration fut faite que les conditions juridiques de réalisation de cette dernière hypothèse sont quasi-inexistantes, voire nulles, ces esprits malins sécretèrent ce qu'il est désormais convenu d'appeler le Tout Sauf Kamto (TSK). En réalité, tout sauf un candidat résolu du changement, qui a fortiori serait de la tribu coupable du péché originel d'être bamiléké. Ici, ils croyaient avoir trouvé un argument en béton : " La candidature de Maurice KAMTO divise, elle est clivante, elle est dangereuse pour le Cameroun... D'où la question, en quoi, cet homme, dont on connaît les prises de position sur la quasi-totalité des sujets au Cameroun, y compris le programme politique, est-il clivant? Quel propos, quelle prise de position, quelle gaffe monumentale pourrait lui valoir d'être ainsi l'homme, qui demain, pire que BIYA, rendrait le Cameroun irrespirable ?
Dans l'opinion, hormis des grossiers mensonges, dont le caractère malicieux et manipulateur sont tout de suite exposés, le Peuple camerounais attend toujours de vrais dossiers à charge contre KAMTO.
À la place, comme dans la fable LE LOUP ET L'AGNEAU, "si ce n'est toi, c'est donc ton frère ou quelqu'un des tiens," on inventa l’omniresponsabilité de Maurice KAMTO pour tous les "péchés" d'un militant du MRC ou simplement d'un sympathisant de l'opposition.
Les tribulations de Samuel ETO’O à la FECAFOOT au sujet desquelles des camerounais se réclamant de l'opposition comme d'autres, ont opporté leur opinion citoyenne, furent par exellence, le champ d'expression de cette méchanceté morale et intellectuelle : des esprits se sont vus interdire toute opinion contre la gestion du Président de la FECAFOOT, sous peine de répression politique en 2025, par des esprits qui n'ont jamais été de l'opposition. Comment peut-on sanctionner électoralement quelqu'un qu'on n'a jamais soutenu ?
Pour bien faire les choses, Samuel ETO’O fut revêti d'un costume d'opposant alors qu'il n'a jamais posé le moindre acte, ou fait la moindre déclaration dans le sens de l'émancipation politique du Cameroun. Costume dont il se débarrassa rapidement, quand virent les premières secousses politiques du régime BIYA. Rappelons que dans ce registre, Olivier Bibou Nissack est en prison pour avoir osé tenir tête à la dictature...
Inapte à ruiner les espoirs de Changement incarnés par Maurice KAMTO, dont le chapelet des interdictions de meetings dans le grand Nord est un corollaire, les esprits du TSK ont aujourd'hui une nouvelle démarche : c'est de dire à Maurice KAMTO qu'il est le plus grand opposant, qui a fait un travail extraordinaire de conscientisation, d'entretien de la flamme du Changement, de courage politique, d'abandonner simplement ses ambitions présidentielles et de désigner un nouveau joker qui devra continuer le travail...?
La vérité, c'est qu'au Cameroun, le débat politique est rabaissé, préempté qu'il est par les tares d'une société condamnée par une septicémie morale et politique. La stratégie nouvelle est donc là, faire croire que n'importe qui, sans background politique, managérial, militant, intellectuel (qui ne signifie pas diplômé car on peut avoir de réelles compétences, sans diplôme, mais il faut le prouver), peut se lever pour dire sérieusement qu'il veut être président de la république. En effet, si Jean DJEUGA a fait acte de candidature, pourquoi pas quelqu'un d'autre ?
À cette allure, on ne sera pas surpris demain de voir Jean Miche KANKAN proposé en remplacement de Maurice KAMTO.
La mise en place de cette entreprise de démolition politique signifie simplement que les forces des ténèbres et de l'immobilisme ont plus que jamais conscience, que le peuple épris de Changement a trouvé son chemin.
C'est pourquoi, au 31 août 2024, celui qui n'aura pas entre ses mains, la preuve de son inscription sur les listes électorales, saura désormais à quel camp il appartient.
Mon camp, c'est celui du Changement, c'est pourquoi je m'inscris sur les listes électorales.
Par Amedee Dimitri Touko Tom