Le Maire de Foumban a arraché il y a quelques jours, la statue de Nji Njiankūëm, un grand guerrier et chasseur construite à l’entrée de Foumban. La statue a été replacée à sa place par la population. Cet incident a fait des échos au niveau du Palais royal des Bamoun. Quelques heures après, des dignitaire Bamoun ont publié sur leu page « Nguon », l’histoire qui se cache derrière la statue de Nji Njiankūëm. Un cours d’histoire du peuple Bamoun très probablement publiée pour la gouverne de Patricia Ndam Njoya, maire de Foumban.

---


"Nji Njiankūëm était le fils du Roi Ngouh 7e Roi de la dynastie installé à Koudoum à l’ère du Roi Mbouombouo Mandu 11e Roi de la dynastie. Véritable guerrier et très robuste, Il était réputé pour n’être jamais rentrer bredouille d’une guerre, car c’était le meilleur guerrier du Royaume. Il rentrait toujours avec la tête d’un ennemi.

Puis un jour de retour d’une guerre assez rude, les autres guerriers rentraient avec les têtes d’ennemis sauf Nji Njiankūëm. Pour ne pas perdre la face devant le Roi Mbouombouo, il coupa la tête d’un chimpanzé qu’il présentera au Roi après avoir fait allégeance.

Le Roi Mbouombouo l’interpella :

- Njiankūëm;

- « oui Majesté » répondit Njiankūëm;

- on dirait que cette tête appartient à un chimpanzé

- Non Majesté, c’est un Homme de la famille des bouches pointues.

Le Roi éclata de rire en hochant la tête de gauche à droite et dit ceci : cette tête de chimpanzé ne ressemble qu’à toi.

C’est ce jour qu’est né l’expression « Tú mūn njiankūëm » (quelqu’un qui fait les choses autrement, c’est à dire HORS-SUJET)
Ceci démontre de l’engagement et la détermination que témoignent le Bamoun envers son Roi.

La Statuette de njiankūëm à la porte d’entrée de Foumban témoigne de l’amour du Bamoun envers son Roi car njiankūëm tellement soucieux de se présenter bredouille devant le Roi, est allé avec la tête d’un chimpanzé pour le donner au Roi".

C’est aussi les derniers bienfaits de Sa Majesté Ibrahim MBOMBO NJOYA Roi19 à son peuple dans l’optique de restituer et pérenniser notre histoire car un peuple sans histoire est comme un arbre sans racine.