Opinions of Friday, 7 August 2015

Auteur: Adolarc Lamissia

Des plaintes contre les militaires

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Depuis les attentats de Maroua, plusieurs habitants de la ville se sont plaints auprès du gouverneur de la région de l’Extrême- Nord des abus des forces de défense et de sécurité contre les populations.

Selon les populations, elles sont stigmatisées et brutalisées par les militaires et gendarmes au nom de la lutte contre Boko-Haram. « Ils exagèrent dans leur travail. Ils tabassent et humilient les populations qu’ils disent être là pour eux.

Nous avons dit au gouverneur qu’il faut punir et dénoncer certains de ces actes barbares des militaires contre les populations civils » a déclaré Alhadji Issa Balarabé, homme politique et élite de la ville de Maroua.

De son point de vue, il a vécu une scène au marché central de Maroua où des militaires trainaient dans le caniveau un jeune conducteur de moto. Ce dernier avait juste secoué la tête après s’être fait fouiller par un contrôle de l’armée.

Approché par le Jour au sujet des plaintes sur les abus des forces de défense et de sécurité, le gouverneur de l’Extrême-Nord a parlé de « quelques brebis galeuses. »

D’après lui, il s’agit de quelques actes mineurs. Il a affirmé que ceux des militaires impliqués dans les bavures sont sanctionnés. Idem pour le commandant du 1er Bir de Maroua, dont les éléments sont mis en cause. « Nous avons une justice militaire où les cas d’abus ou de violence contre les civils portés à notre connaissance sont traités.

Nos hommes sont parfois provoqués par les populations », a déclaré le commandant du 1er Bir de Maroua. Le 30 juin 2015, des militaires du Bir avaient poignardé mortellement un étudiant de l’école normale supérieure de Maroua dans un snack bar.