La coach Binku est en train de fuir le Cameroun. Depuis la mort du journaliste Martinez Zogo retrouvé assassiné, elle regrette que la liberté d'expression n'existe plus au Cameroun, et que le droit de tuer comme dans un cartel règne au pays de Biya.


"Mon rêve le plus fou, comme celui de TOUS les camerounais, c'est de partir de ce pays

Et ne revenir que lorsque l'ombre de la mort de la peur et de l'injustice sera levée sur les citoyens

Lorsque les dirigeants véreux auraient tous disparu, à la suite de l'assassin de Mgr BALLA

Je veux partir dans un pays où la liberté d'expression n'est plus un débat de chaque jour

Où la sécurité n'est pas un luxe, et la santé est pour tous
Où les crimes sont élucidés et les enquêtes ouvertes sont refermées
Dans un pays qui n'est pas dirigé par la sorcellerie
Où les dirigeants comptent sur leur bilan et non sur le mystique
Je veux partir d'ici
Car je ne peux m'exprimer sans risque d'être as sassinée
Je veux partir d'ici, pour aller pleurer là-bas
Nous sommes op pressés, nos richesses spo liées
Mais nous n'avons pas droit de pleurer fort
Si on t'attrape en train de pleurer, on te re tire tous tes se..ns
Ils préfèrent qu'on ne s'intéresse pas à ce qu'ils font dans notre dos et qu'on se contente de ce qu'ils veulent bien nous offrir
Qu'on préfère ne pas savoir, et qu'on demeure dans le n..oir.
Certes ce qu'on ne sait pas ne nous blesse pas,
Mais ce qu'on ne sait pas, c'est généralement à cause de ça qu'on se fait tu er
Partir où je pourrai m'exprimer, sans crainte de ne pas voir mes en fants grandir.

Où je pourrai réellement impacter à travers ma plume
Sans filtre ni maquillage
Mais je suis encore là, gisant dans la peur de mourir
Je suis encore là, me terrant dans le silence
Parce que n'ayant que ma bouche, celui qui a les armes peut m'abattre
Je suis là, ruminant ma col ère contre ces dirigeants assassins, et attendant qu'un courageux se mette en avant pour risquer sa vie pour moi, comme Charles ATEBA EYENE.

Je suis là, derrière mon poste radio écoutant les voix qui dévoilent les cri mes des oppr esseurs, comme Martinez ZOGO...

Je veux quitter ces rues gorgées de héros qui peuvent faire tom .ber ces as sassins mais ont peur car, un héros mort ne vaut plus rien.
Je veux partir dans une contrée où les dirigeants ont eux aussi peur de la mo..rt. Ici les nôtres savent tous qu'ils partiront tôt ou tard et de la pi.re des manières, leur rappeler que tout est vanité ne leur dit plus rien. Leur devise, 《tu tues tu me urs, tu ne tues pas tu mou ras》
...

Binku l'apeurée ( Bref, je veux partir où le regard de Dieu est tourné. Il a quitté le Cameroun depuis le 14 janvier 1984)"