Macron dit qu'" il soutien le gouvernement dans ses efforts de stabilisation" des régions anglophomes et prescrit la décentralisation à Yaoundé en lui demandant de leur "accorder des éléments de large autonomie". Voilà qui est lâché!!!

Pour qui connait Yaoundé, le conflit s'enlise parce que justement, il touche à la gouvernance et donc, aux rythme que BIYA donne aux réformes politiques dans notre pays, un rythme qu'il aime seul tenir. L'injonction du président français veut le faire agir sous la pression des manifestants et activistes, ce qu'il ne sait pas faire.

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En effet, tous les actes du présidents BIYA sont toujours présentés comme des actes de magnanimité de la part des membres du sérails que ses thuriféraires aiment à présenter comme le "père bienveillant" de la nation. Même comme le bon sens voudrait qu'il accordât la décentralisation, il est difficile qu'il le fasse dans des conditions psychologiques qui voudraient laisser penser qu'il a capitulé. Concrètement, il voudra continuer la guerre jusqu'à ce que le rapport de force soit en sa faveur de façon à rester maitre du calendrier politique. Cela lui permettrait de donner ce qu'il veut bien et à son rythme. S'IL EN RESTE LÀ, J'AI PEUR DE DIRE QUE CE CONFLIT EST PARTI POUR NE PAS S'ARRÊTER DEMAIN.

Qui plus est, la déclaration de MACRON veut bouleverser le calendrier politique de façon à prioriser les élections locales de manière à passer les régionales. Or, de cette dernière élection, le pouvoir n'en parle même pas, son énergie étant focalisée uniquement sur la présidentielle en vue de réélire le président BIYA.

Yaoundé peut-il refaire son calendrier de manière à prioriser les élections locales, écrire les lois consacrant les régions de manière à leur donner une forte autonomie et passer aux élections? Permettez-moi d'en douter fortement. IL EST DIFFICILE DE DEMANDER À UN ADMINISTRATEUR DES COLONIES DE GOUVERNER.

Biya n'est pas un politique mais, un administratif. MACRON lui demande de réformer, ce qu'il ne sait précisement pas faire, lui qui ne connait qu'une seule chose: conserver son pouvoir en maintenant l'ordre politique, économique et social actuel.

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Le gouvernement a toujours clamer la mauvaise foi des sécessionnistes en brandissant sa décentralisation comme la solution que refusent précisement ces indépendantistes. Macron le met donc dos au mur en lui demandant de l'implémenter effectivement: fini donc le double langage!