Opinions of Thursday, 4 May 2023

Auteur: Jean Bonheur Tchouafa

Dire que la justice au Cameroun n'est pas indépendante est une lapalissade - Jean Bonheur Tchouafa

Jean Bonheur Tchouafa Jean Bonheur Tchouafa

Ce n'est pas parce qu'une personne régulièrement ne cuisine pas bien que même le jour où elle aura bien cuisiné tu diras qu'elle a mal cuisiné au prétexte que de toutes les façons et d'habitude elle ne cuisine pas bien. La critique constructive est faite dans le but d'un changement ou d'une amélioration et non pas dans le but d'un statut quo ou dans un but de dénigrement.

De ce fait, dire que la justice au Cameroun n'est pas indépendante est une lapalissade, et dire qu'elle est régulièrement politisée voire complètement prise en otage par le Politique et l’Exécutif est encore bien plus qu'une lapalissade. Mais le dire bien sûr ne signifie guère que la justice, la vraie, n'est jamais rendue dans aucune affaire par les instances judiciaires compétentes du Cameroun, c'est-à-dire conformément au droit et aux textes de loi et non pas suivant le simple bon vouloir de certains et en fonction d'éventuels actes de corruption.

Lorsqu'il y a justice, la vraie, les citoyens n'ont pas à être reconnaissants envers qui que ce soit, car c'est du devoir de la justice d'être juste, et c'est du droit de tout citoyen de bénéficier en tout temps et en tout lieu de cette juste justice. Or, lorsque cette justice n'est pas rendue conformément à ce qu'elle est par essence, autrement dit lorsque le citoyen se retrouve face à une justice injuste, il est également en droit de la dénoncer avec force, afin que celle-ci puisse rentrer dans le droit chemin, dans le bon ordre des choses, en d'autres termes afin qu'elle puisse redevenir une justice juste et retrouver son essence même dont elle n'aurait jamais dû s'éloigner.

La justice est une quête permanente dont il ne faut jamais se lasser de la recherche, même lorsque celle-ci semble déjà acquise, au risque d'ailleurs de perdre ledit acquis.

Nous continuons d'appeler à une réelle justice et à un véritable état de droit au Cameroun. Les Camerounais ont le droit d'aspirer à bien mieux que ce qu'est le Cameroun aujourd'hui, à des années lumières d'ailleurs de ce qu'il était hier et de ce qu'il pourrait à nouveau devenir demain. Nous continuons d'appeler à la libération des prisonniers politiques au Cameroun, de tous les prisonniers politiques et prisonniers d'opinion, otages du système en place.

Nous continuons d'appeler et continuerons d'appeler à une véritable justice au Cameroun, autant que nous continuerons toujours de nous battre pour l'avènement d'un Cameroun nouveau.

J'adresse ici un chaleureux remerciement à vous tous et toutes qui n'avez eu de cesse de vous enquérir de ma modeste personne depuis plusieurs mois. Croyez-moi, je vous en suis fort reconnaissant.