Il y a deux semaines, pour faire œuvre utile en anticipant sur les événements sociopolitiques actuellement mis en scène par des officines du régime, j’avais averti la communauté BAMILEKE de l’imminence d’attaques à caractère ethnique et tribal, tels qu’actuellement en cours.
Je leur avait dit de ne pas répondre pour éviter de leur donner l’impact recherché, et de diluer la crédibilité dont jouit actuellement le candidat d’ origine Bamileke Maurice Kamto.
Quand on est au pouvoir, on cherche à le conserver et depuis des décennies, l’élite dirigeante a entrepris de renouveler des tactiques ayant les diatribes tribales comme ressort pour semer la division et des querelles en une période électorale où l’élite beti n’a rien à dire ni à offrir à sa population qui croupit dans la misère la plus totale alors qu’ils ont géré le pouvoir pendant près de 50 ans sans discontinuer. Et chaque fois, puisque cela marche, cette tactique est de plus en plus testée er renouvelée.
Je regrette d’abord que les porteurs de messages et les lanceurs d’alerte Bamileke et leurs sympathisants qui pullulent dans les réseaux sociaux, me considèrent comme un concurrent qui leur fait de l’ombre, et que le message important que j’écris leur vole un peu de la visibilité à laquelle ils tiennent et qui est leur seule source de revenue. Ils ont donc décidé de mettre mes écrits sous le boisseau pour ne pas paraître comme des tonneaux vides.
Je les rassure que nous n’avons rien en commun et ne pouvons donc pas être en compétition. Je ne recherche pas de visibilité et ne vis pas de la monétisation de mes contenus; simplement, je suis un fils de la république qualifié pour aspirer à plus grand dans l’espace public, plus grand à faire donc que de me disputer les acclamations de petites filles sur la toile.
Je me suis frayé mon chemin et j’ai toujours travaillé au plus haut niveau au Cameroun ou à l’étranger. J’ai été journaliste au Cameroun et aujourd’hui je suis fonctionnaire international à l’étranger.
En prenant la parole dans l’espace public, je veux rendre service à mon pays. Or, en faisant tout pour étouffer ou cacher mes messages, les lanceurs d’alerte Bamileke ne rendent pas service à leur communauté.
Il y’a donc deux semaines, J’avais prédit que le régime actuel allait allumer le feu du tribalisme er créer des diversions pour freiner l’élan de crédibilité retrouvée du candidat d’origine Bamileke Maurice Kamto qui a bien fait sa mue et se positionne actuellement comme un candidat sérieux et une personnalité importante en vue de l’alternance politique que chaque camerounais de bon sens appelle de tous ses vœux.
En vérité, l’élite Beti connaît la sensibilité du peuple Bamileke à qui on a dit qu’un Bamileke ne sera jamais président de la république.
D’abord , dans une république qui est la chose commune nationale, aucune ethnie ne doit décider que telle ou telle autre ethnie ou tribu ne dirigera jamais le pays.
Cette élite Beti cynique, sait aussi qu’en Afrique, chaque peuple est fier de savoir qu’un de ses fils a été bien formé et peut être capable d’arriver à prétendre au sommet. Cette élite sait surtout que Maurice Kamto est Bamileke. Il a atteint son paroxysme intellectuel et represente pour les Bamileke la meilleure des crèmes intellectuelles avec une renommée er un bagage culturel capable de faire de lui un candidat important à la présidence de la république. Il fut préparé pendant des décennies et fait la fierté d’un peuple qui aspire aussi légitimement à diriger un pays qui nous est commun.
Alors qu’il a opéré des transformations importantes er affiche maintenant ses ambitions de manière sérieuse et sans complexe, en dégageant même une certaine crédibilité au point de séduire même une partie de la jeunesse intellectuelle BETI, les faucons Beti ont décidé de le discréditer. En manipulant la fibre ethnique. Et pour le faire, ils touchent là où ça fait mal en activant les leviers du tribalisme anti Bamileke.
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Pourquoi lorsqu’on parle de politique actuellement au Cameroun, on seul deux courants ethniques se sentent concernés à savoir les Bamileke et le grand groupe Beti? La réponse à cette question est toute simple. Depuis près de 50 ans, ce sont les Beti qui détiennent le pouvoir qu’ils utilisent pour le malheur de tous les camerounais. Ils n’entendent pas lâcher ce pouvoir malgré l’échec cuisant de leur gestion. Ce sont encore les Beti qui estiment qu’un Bamileke ne sera jamais président de la république, alors que justement, le peuple Bamileke entend dire sa part de vérité er apoirter sa contribution dans la gestion de la chose commune.
Ma position est que les Beti ont déjà géré le pays. Une autre tribu/ ethnie a le droit d’essayer de proposer autre chose au pays tout entier.
À mon avis, le peuple Bamileke ne doit pas avoir honte de soutenir Maurice Kamto. Cela est légitime. Même si le Cameroun est un TIUT national, chaque peuple serait flatté de savoir que la destinée nationale de tous les citoyens repose entre les mains d’un fils qui s’est nourri à leur sein maternel. En d’autres termes, Chaque leader a une base ethnique. Des parents, une famille, un village , une région, une ethnie… Maurice Kamto est Bamileke. Et les Bamileke ne doivent pas avoir ni honte, ni peur de le soutenir. D’ailleurs, si les Bamileke ne le soutiendront pas, Cela sera un handicap car les adversaires diront qu’il veut devenir président sans être soutenu par sa propre communauté.
D’ailleurs, si je devenais Ministre demain dans le Cameroun nouveau, ma communauté à Mbalmayo (ma mère) ou à Mbankomo (mon père) , seraient fière de savoir que leur fils est devenu ministre. Même en Occident cela compte. Puisqu’aujourd’hui, lorsque je tire ma valise pour rejoindre mes fonctions dans plusieurs lieux du monde, mes enfants m’expriment leur admiration et fierte. Celle de savoir que leur papa peut représenter un grand pays dans ces pays là.
Pour gagner une élection présidentielle, il faut faire preuve de malice et d’intelligence. Surtout, il faut connaître plusieurs calculs en vue d’éventuels arrangements.
Maurice Kamto a commis beaucoup d’erreurs en 2018. Je l’ai critiqué avec sévérité. Il me semble aujourd’hui qu’il ait compris les enjeux. Il parle avec un propos prudent et mesuré. Pour qu’il atteigne ses objectifs, les Bamileke, sa communauté doivent le suivre et respecter ses prescriptions.
Il s’agit principalement de fermer les yeux et les oreilles aux attaques à caractère tribal qui vont s’enchaîner. Les Elimbi Lobe vont se multiplier. Les dénis et négationnismes feront surface. Tout cela fait partie du jeu politico électoral. Les Bamileke doivent savoir que, si les attaques tribalistes ne marcheront pas, le régime a un autre joker pour les diviser er les distraire er cela s’appelle FECAFOOT!
J’aimerais tellement que ce message arrive aux confins des tontines Bamileke du dimanche. Mais l’entourage direct du prof Kamto m’ a révélé que les lanceurs d’alertes proches de lui me considèrent comme un concurrent à qui il ne veulent pas donner une visibilité que je ne veux pas.
Mais quand on veut gagner une élection présidentielle er qu’on veut porter son frère ou sa communauté au pouvoir, on fait le sourd-muet. On encaisse sans répliquer.
Vont-ils comprendre?
Jean Claude MBEDE FOUDA