Opinions of Friday, 27 November 2015

Auteur: cameroon-tribune.cm

Douala, ville-livre

Scolaire ou pas, le public est invité à s’habituer aux mots par une association.

La promotion de la lecture et de l’écriture auprès des jeunes et des moins jeunes. C’est le but des bénévoles de l’association « Lire à Douala », qui vient de lancer son premier événement éponyme dans la capitale économique. Douala vibre ainsi depuis avant-hier, 25 novembre 2015, et ce jusqu’au 29, au rythme des mots, conférences, dédicaces, performances, tables-rondes, projections, échanges entre écrivains et élèves des lycées de Grand Souza et d’Akwa, d’une exposition documentaire sur la maison d’édition Présence Africaine, de visites de bibliothèques, de concours d’écriture et également de la librairie éphémère, qui permet d’avoir des livres à moindre coût, 1000F le kilo.

Pour Nejib Soussia, président de « Lire à Douala », il est question « de réunir autour de projets intéressants publics et privés tendant à faciliter l’accès au livre à ceux qui ont des difficultés pour en acquérir afin qu’opère la magie lecteur/auteur et que l’imaginaire, la connaissance, le savoir, puissent circuler entre les hommes. » Cette initiative de vulgarisation de la littérature a notamment motivé des auteures qui ont accepté d’être marraines de cet événement populaire, comme Elisabeth Tchoungui. Elle donne ses raisons: « Parce que je suis Camerounaise, parce qu’il n’y a quasiment plus de librairie au Cameroun, alors qu’on a besoin de mots pour guérir, pour rêver, pour réfléchir, pour vivre ». Autre marraine, Hemley Boum, qui a Douala dans la peau. Elle a d’ailleurs dédicacé sa dernière œuvre mardi, « Les Maquisards », sortie cette année aux Editions La Cheminante.