Opinions of Wednesday, 18 July 2018

Auteur: Jean-Marc Soboth

ELECAM: un prisonnier de Kondengui serait candidat déclaré à la présidentielle

La présidentielle fixée au 7 octobre La présidentielle fixée au 7 octobre

La direction générale de Elections Cameroon (ELECAM) a annoncé hier, 16 juillet 2018, avoir enregistré 06 demandes de candidature pour la Présidentielle convoquée par le président Paul Biya au 07 octobre 2018. On compte désormais : Paul Biya du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC); Boboro Kekomo, candidat indépendant (?);

Kisob Bertin du Cameroon Party for Social Justice (CPSJ); Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ; Feuzeu Isaac du Mouvement pour l’Émergence et le Réveil du Citoyen (MERCI); Akere Tabeng Muna du Front populaire pour le Développement (FPD)… L’organisme électoral a annoncé aujourd’hui trois nouvelles candidatures, dont Garga Haman-adji, de l’Alliance pour la Démocratie et le Développement (ADD), Adamou Ndam Njoya de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) et Kum Ane Ihims du BIYA PARTY (Bilingual Yaounde Political Party)…

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PROBLÈME : le mystérieux Bertin Kisob (photo) du Cameroon Party for Social Justice (CPSJ) n’aurait jamais déposé de candidature à ELECAM. Il n’aurait d’ailleurs jamais pu le faire vu les conditions financières et administratives afférentes. Arrêté en juin 2016 suite à une grève de la faim illimitée pour demander la démission du président Paul Biya qui « n’a rien fait pour le pays pendant plus de 30 ans », ce dernier a été condamné en mars 2017 à 12 années de prison ferme avec une amende de 2 millions de francs Cfa. Privé de liberté depuis lors, ce fils du colonel retraité Kisob n’a jamais quitté la prison centrale de Yaoundé-Kondengui où il demeure incarcéré.

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« Il n’a donc pu trouver les qq dizaines de millions de francs Cfa permettant de faire acte de candidature », d’après sa famille. D’où vient-il donc que ce prisonnier ait déposé une candidature présidentielle le 13 juillet, en même temps qu’un certain M. Paul Biya? Premier tour de passe-passe? Mystère et boule de gomme. Manière malhabile de montrer que les dés sont pipés à l’organisme électoral « indépendant » de M. Paul Biya?