Opinions of Thursday, 21 April 2016

Auteur: Boris Bertolt

ENAM: Une usine à fabrication des cancres

Les choses doivent clairement être dites pour que ce pays puisse envisager renaître. L’un des plus grands mal de ce pays aura été l’Ecole Nationale d’Administration (ENAM).

L’ENAM est la fille de l’ECA, Ecole camerounaise d’administration, crée en 1959 par l’administration française pour former une génération de fonctionnaires qui devaient remplacer le colon après leur départ. Il s’agit dès lors d’une école dont la philosophie de départ est imbibé du désir de domination, d’aliénation et de contrôle.

Il n’est donc pas surprenant que ces fonctionnaires dans leur grande majorité sont souvent plein de zèle, arrogants, méprisants. L’un des premiers échecs de l’ENAM et qui est à la source de la déchéance de toute l’administration camerounaise aura été dès de départ de consacrer les médiocres, pour ne pas dire nuls au détriment des méritants.

Comment imaginez-vous avoir une administration centrale compétente lorsque des fonctionnaires avec le BEPC entrent dans une école de formation de l’élite alors que les titulaires du BACCALAUREAT, de la LICENCE sont recalés.

Au-delà de cet aspect relatif à la performance académique, lacorruption, le népotisme, le clientélisme, les réseaux mafieux ont définitivement enterré cette école. Les méritants qui parviennent à intégrer cette école se comptent du bout des doigts comme s’il s’agissait d'intégrer la London Buisness School (LBS).

Au final vous avez une bande de super fonctionnaires qui pour la plupart pillent les caisses de l’Etat, contrôlent l’appareil de l’Etat et ont tous les privilèges. CE SONT LES INTOUCHABLES.

Pour poser les bases d’une réforme de l’administration camerounaise, l’une des premières mesures est la fermeture de l’Enam. Les bâtiments seront une extension de l’Ecole Normale Supérieure. Au moindre des cas, rattacher cette école à l’université de Yaoundé 2. Il est temps de poser les bonnes questions pour avoir les bonnes réponses