Le député Fusi Naamukong Wilfried du SDF, dans sa question adressée au ministre de l'Eau et de l'Energie (MINEE) vendredi à l'Assemble nationale, parle « d'abus de la CDE et d'ENEO ». Dans ses éclairages, Basile Atangana Kouna convoque le nouveau cadre institutionnel de la fourniture de l'eau potable en milieu urbain et péri-urbain, en vigueur depuis 2005. Sur la base de cet arsenal réglementaire qui traite du service de branchement d'eau et plus spécifiquement de compteur d'eau, « cet instrument n'appartient pas au consommateur. »
Pour le MINEE, « ce dernier ne paie pas le compteur, mais plutôt toutes les opérations qui concourent à son branchement. » D'où le paiement des frais de location à la fin du mois, tel qu'il ressort du règlement de service validé par le Premier ministre. C'est ce qui justifie par exemple l'enlèvement du compteur par le fournisseur, lorsque le consommateur ne parvient plus à régler ses factures. Sur un autre plan, le MINEE a rappelé que d'importants investissements sont en cours dans plusieurs villes du Cameroun, pour résorber la pénurie d'eau.
Autre précision importante du MINEE, le paiement des quittances d'énergie, en fonction de la quantité de consommation. En effet, de 0 à 110 Kwh, le consommateur ne paie pas le prix de l'énergie qu'il consomme. « C'est l'Etat qui paie la plus grande partie pour lui à travers un mécanisme de valorisation des investissements. C'est qu'on appelle la tranche sociale qui représente environ 60 % des consommateurs d'ENEO », note Basile Atangana Kouna. En clair, en deçà de 110 Kwh, c'est l'Etat qui subventionne. Et au-delà de ce seuil, le consommateur paie le tarif normal qui doit lui être appliqué, « le juste prix ». Il n'a pas été superflu de revenir sur le plan d'investissement mis en œuvre par l'Etat, pour optimiser la fourniture en énergie au Cameroun.