Selon les résultats proclamés ce jour par le président du conseil constitutionnel, Paul BIYA, le président candidat du RDPC à sa propre succession a été réélu à 71, 28% pour un 7ème mandat sans surprise. Selon les observateurs de la scène politique camerounaise, tous les ingrédients étaient réunis pour concocter ce résultat. Une déclaration justifiée par la partialité des membres de l’organe en charge des élections, le directeur général tout comme le président du conseil ELECAM tous, membres du RDPC.
Sur un autre plan, certains membres du conseil constitutionnel ont été désavoués par des partis de l’opposition notamment le SDF et le MRC, qui ont essayé de démontrer la partialité de ceux ci lors du contentieux. Toute chose qui ne saurait garantir leur liberté dans la prise des décisions.
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Si le verdict des élections a laissé les camerounais sous la gouvernance de Paul BIYA, il faut tout de même remarquer qu’elle aura permis à travers son contentieux à l’allure d’une conférence nationale, de décrier mais surtout de mettre sur la place publique les manquements du code électoral qui serait d’après la société civile, plusieurs abstentionnistes, des observateurs de la scène politique camerounaise ainsi que plusieurs candidats de la présidentielle en question, taillé sur mesure, avec des manquements favorables au parti du flambeau ardent.
L’argumentaire sur le tribalisme a été fait par Maurice KAMTO qui s’est présenté comme l’une des principales victimes dudit fléau.
Le lendemain de son plaidoyer suivra celui de Joshua OSIH NAMBANGI. Le candidat du SDF qui réclamait l’annulation totale des élections a mis sur la table en dehors des autres arguments liés à la fraude, la crise anglophone et a longuement argumenté sur la marginalisation des anglophones et précisément depuis les échéances électorales de 2018.
Au cours de ces plaidoyers retransmis en direct, les citoyens très scotchés devant les écrans téléviseurs, sites en ligne, dans la rue ou dans les domiciles privés, ont donné l’impression de voir les lignes bouger. Des différentes interventions, l’on a remarqué des gens plus heureux de voir leurs inquiétudes portées au devant de la scène mais surtout déterminés à faire la politique avec un engouement particulier. Toute chose qui aura en quelque sorte calmé les ardeurs de ceux qui avaient dans leur esprit l’idée de s’exprimer autrement.
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En attendant la prestation de serment prévu dans 15 jours au plus tard pour clore cette présidentielle 2018, le président réinvestit est d’ore et déjà mieux renseigné sur les attentes de son peuple pour les 7 prochaines années du mandat présidentiel.