« (…) si l'un des camerounais qui a bien voulu me donner son parrainage est éliminé je viendrai à ce siège avec toute cette foule qui me suit et même celle des autres régions pour les déloger. Et s’il faut que j’amène notre gouvernement à la faire, je le ferai ». Venez voir un grand garçon comme Samuel ETO’O qui veut pousser la machine politique à le broyer. Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal Sinotables. Date de la mise en ligne 18 Novembre 2021.
C’est pratiquement dans la peau et le mental d’un casseur doublé d’un pyromane que Samuel ETO’O Fils va à la conquête de la présidence de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). S'il met ses menaces au sérieux,
L’ancien capitaine des Lions indomptables croit avoir remporté l’élection avant qu’elle ait eu lieu ; et sans que ces fans qui courent après son convoi aient reçu la moindre idée du programme qu’il propose pour le football camerounais.
Lors de son déplacement au siège de la fédération, le 16 novembre, à l’effet de déposer son dossier de candidature Samuel ETO’O s’est laissé sombrer dans l’hystérie de la foule.
L’ancien goaleador de l’équipe nationale de football du Cameroun a tenu un discours de va-t’en- guerre, contre son adversaire et challenger Seidou MBOMBO NJOYA et les autorités camerounaises.
Pourtant, Samuel ETO’O est sans ignorer que l’élection qui se joue n’est pas seulement une affaire de sportive, mais elle a des accents politiques, puisqu’elle engage la réputation du Cameroun.
Jean Bruno TAGNE- directeur de campagne- et Ernest OBAMA –chargé de la communication- ont manqué le devoir dès le premier jour. Ils auraient évité à leur joker de tenir des propos inamicaux à l’égard de son adversaire.
Ces propos sont proférés surtout au moment où Samuel ETO’O dit avoir reçu des soutiens de poids. Il n’a qu’à dévoiler sa feuille de route, celle qu’il reproche à son adversaire de n’avoir pas su implémenter.
A Samuel ETO’O, on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir abattu. Tout comme on ne doit pas se contenter de ses exploits de footballeur pour croire qu’on doit diriger une fédération de football. Le management d’une fédération se situe à mille lieux du talent d’un footballeur fut-il Diego Maradona ou Pélé.
Le discours de Samuel ETO’O étale son type de personnalité. Un solitaire qui, une fois dans la tour de Tsinga, ne va écouter personne. Parce que imbu de sa personnalité, de son passé glorieux de footballeur. Pourtant ce n’est pas de cela qu’il s’agit, comme il n’est pas question de s’appuyer sur la rue pour une élection dont l’électorat est bien connu.
Puisque Samuel ETO’O s’en prend vigoureusement à SEIDOOU MBOMBO NJOYA, qu’il accuse de n’avoir pas implémenté le plan qu’ils avaient conçu pour le football camerounais, on pourrait lui dire que malgré les vagues et les secousses qui rythment le quotidien de la fédération, les lions sont à un pouce de Qatar 2022.
Personne ne peut, ne doit nier à l’ancien Goaleador d’aspirer au poste de président de la FECAFOOT. Tout ce qu’on lui demande d’y aller avec l’esprit de fair play qui est la marque déposé des sportifs. Faute de quoi il pourra s’en sortir amoindri au cas où le match tournait en son désavantage.