Opinions of Monday, 18 July 2016

Auteur: camer.be

Elle vend des bouteilles pour vivre

Bouteilles en plastique Bouteilles en plastique

Depuis 17 ans, elle en a fait sa principale activité et elle ne s'en plaint pas.

Le lieu-dit « casse » à Elig Edzoa est l'un des endroits réputé dans la ville de Yaoundé pour la vente des bouteilles. Parmi ceux qui en ont fait leur « gagne-pain », se trouve Lisette Alaka considérée comme la pionnière. « J'ai commencé cette activité en 1999. A l'époque, la zone n'était pas aussi habitée.

J'étais la seule. Mais quelques temps après, d'autres se sont intéressés à l'activité ». Mama Lisette de son surnom commercialise toutes sortes de bouteilles (cassables, plastiques etc..). Une marchandise qu'elle obtient auprès de différents fournisseurs. « J'achète les bouteilles auprès de ceux qui travaillent dans les maisons des riches. D'autres les ramassent pendant les fêtes. Certains collectionnent.

Lorsque le nombre est important, Ils viennent me livrer. Il y a également des enfants qui les ramassent dans les rues, partout. Toutefois, j'évite les bouteilles de bière, pour ne pas acheter des bouteilles volées ». Les bouteilles s'achètent et se vendent en fonction de la grosseur et de la qualité. Mama Lisette peut ainsi obtenir entre 10 et 50 Fcfa de bénéfice par bouteille.

Elle maximise ses revenus en amassant la marchandise pendant des semaines. Les bouteilles achetées sont lavées avant d'être exposées. Un exercice auquel elle se livre avec joie. Pour le faire, elle utilise un détergent, de l'eau de javel question de les désinfecter. Grâce à son activité, la vendeuse de bouteilles la cinquantaine révolue a pu s'occuper de ses quatre enfants, qui sont aujourd'hui autonomes. Elles continuent cependant à prendre soin de ses petits-fils.

Difficultés

Des difficultés, elle en rencontre au quotidien notamment depuis le début de son handicap qui remonte à huit ans. Mama Lisette souffre d'un mal de pieds jusqu'ici indéterminé malgré les multiples examens effectués. Son déplacement est depuis lors pénible. Elle est obligée de solliciter les services des jeunes du quartier en l'absence de ses petits-fils. Elle soulève également les saisies répétées des agents de la communauté urbaine.

«Ils ont pris mes sacs de bouteilles équivalent à la somme de 15000Fcfa. Je suis obligée de laisser une partie des bouteilles au magasin parce qu'ils peuvent arriver à tout moment », s'indigne-t-elle. Elle nourrit l'espoir de revivre les beaux jours de son activité où elle pouvait réaliser d'énormes bénéfices. En plus de cette activité, Lisette Alaka vend des babouches plastiques et fabrique du whisky qu'elle distribue dans la ville de Douala.