Opinions of Wednesday, 11 September 2024

Auteur: Wilfried Ekanga

'Emmanuel Macron, le meilleur ami de Paul Biya, est un dictateur né'

Emmanuel Macron et Paul Biya Emmanuel Macron et Paul Biya

Emmanuel Macron, le meilleur ami de Paul Biya, est un dictateur né. Les deux individus partagent la même maladie (l'autoritarisme compulsif), en plus d'être, l'un comme l'autre, d'une médiocrité managériale quasi surnaturelle.

Cet apprenti-Américain, que l'on nous présentait en 2017 comme « le Mozart de la finance » en raison de son passif de banquier d'affaires et de ministre de l'économie sous François Hollande, a étonnamment plongé la France dans un marasme économique dantesque : plus de 1000 milliards d'euros de dette supplémentaire (pour atteindre 110% du PIB) en seulement un mandat et demi, et ce alors même que la balance commerciale de l'Hexagone demeure inexorablement déficitaire.

On en est d'ailleurs arrivé à un point où, depuis quelques mois, la Commission Européenne a lancé une procédure contre la France pour « déficit budgétaire excessif ». En effet, depuis 1997, l'Europe a mis en place un mécanisme appelé PSC (Pacte de Stabilité et de Croissance), qui vise à contrôler les trous budgétaires des Etats membres, et qui préconise un seuil d'endettement à 60% du PIB. Or, avec des prévisions allant jusqu'à 112% à la fin de l'année 2024 et même à 113% l'année prochaine, Emmanuel Macron a déjà échoué avant même d'avoir composé ! Et vous comprenez dès lors pourquoi le fameux « Mozart de la finance » a demandé à son nouveau premier ministre, Michel Barnier, de présenter un sursis à la Commission ; une sorte de requête de prorogation. La France avait en effet jusqu'au 20 septembre pour corriger son déficit. Or le 20 septembre, c'est dans... NEUF JOURS à peine ! À ce stade, même Dieu ne pourrait rien faire pour redresser les comptes publics !

C'est à se demander si c'est le Macron « jeune et brillant » de Rothschild qu'on a donné aux Français, ou s'il ne s'agit ici que d'un sosie. Exactement comme les Camerounais qui se demandent si la vieille bique qu'ils voient tituber comme un ivrogne sur les estrades du monde entier est réellement Paul Biya.

LE SUJET HORS-SUJET

Mais au lieu de s'occuper de ce qui est réellement important, à savoir son exécrable bilan, Macron fait exactement comme son meilleur élève Paul Biya : c'est-à-dire qu'en plus de se cacher derrière des évènements sportifs pour détourner l'attention et espérer adoucir l'opinion (les JO pour l'un, la CAN pour l'autre), il occupe ses journées à une misérable petite bataille dont sont friands les despotes du monde entier, à savoir : museler les voix dissidentes.
Et comme on le pressentait déjà depuis quelques années, son nouveau sujet d'expérience est le sieur Franklin Nyamsi Wa Kamerun.

Après avoir retiré la nationalité à Kemi Seba et avoir interdit le séjour sur son territoire à Nathalie Yamb, Emmanuel est en plein dans le « jamais deux sans trois » (ou le « en même temps » comme diraient certains). Parce que Nyamsi Wa Kamerun ne lui donne pas les mêmes baisers humides que Bassirou Diomaye Faye et son nouvel ami Ouattara, l'empereur gaulois a décidé d'appliquer la bonne vieille technique du pharisianisme politique, celle qui consiste à fabriquer de toutes pièces des motifs d'inculpation à un adversaire idéologique pour le neutraliser, mais tout en arborant bien sûr un voile de « légaliste ».

C'est pour ça que des bandits de grands chemins comme Sarkozy, Macky Sall, Paul Biya, et autres Faure Gnassingbé jouissent du tapis rouge à Paris, tandis que ceux qui se battent pour la liberté concrète et visible du continent sont systématiquement démonisés par une propagande communicationnelle qui prétend combattre la propagande. Allez donc demander à Emmanuel quelle est la différence entre le putschiste Ibrahim Traoré et le putschiste Macron qui, alors qu'il a perdu les législatives de juillet 2024 au profit de la coalition NFP, (Nouveau Front Populaire), a refusé de nommer Lucie Castets, la candidate choisie par le NFP. Demandez-lui comment il a pu laisser la France deux mois entiers sans gouvernement, ou plutôt avec un gouvernement démissionnaire (et donc illégitime puisqu'ayant perdu l'élection), alors que la Constitution française prévoit dans ce cas une cohabitation, logiquement portée par le parti vainqueur.

Dans l'absolu, depuis son arrivée sur le trône en 2017, le petit-fils de Brigitte a perdu toutes les élections suivantes auxquelles il a participé ! Et ne me parlez pas des présidentielles, puisque la recette cynique et bien connue consiste à donner la parole médiatique à l'extrême-droite afin de se retrouver face à elle au seconde tour, puis à nous expliquer soudain qu'il ne faut pas voter pour l'extrême-droite, car ce serait le retour de Hitler aux affaires. C'est un mécanisme pervers qui fonctionne à tous les coups ! D'où les « victoires » de 2017 et 2022.

Mais mis à part ça, que ce soient les européennes de 2019, les législatives de 2022, les européennes de juin 2024 ou encore les législatives de juillet 2024, le « pays des droits de l'homme » est dirigé par un golem illégitime, mais persuadé qu'il est le plus beau, le plus chaud, le plus aimé (toujours comme le vieux grigou de Yaoundé). Souvenez-vous du recours abusif à l'article 49 alinéa 3 par l'ex-première ministre de Macron, Elisabeth Borne, pauvre executante inutile, chargée par son sinistre patron de faire passer en force toutes les réformes auxquelles le peuple s'opposait, notamment la réforme des retraites, imposée en mars 2023 sans avoir été votée par l'assemblée.

Avec 23 buts marqués, Elisabeth Borne est ainsi la deuxième personne à avoir le plus utilisé le 49.3 (et donc la deuxième à avoir le plus piétiné la volonté des Français) dans toute l'histoire de la Ve République ! Le seul à avoir fait pire (28) fut un certain Michel Rocard, chef du gouvernement sous François Mitterrand entre 1988 et 1991. Sauf qu'il faut préciser ici que Rocard a passé 3 ans et 5 mois à la tête du gouvernement, tandis que madame Borne a réalisé cette prouesse en à peine... 1 an et demi ! Record absolu !

La conclusion s'impose donc d'elle-même : Macron est le plus grand dictateur de l'histoire de France ; on pensait jadis qu'il n'y avait pas plus fou que Sarkozy, mais ce dernier, à côté, fait figure de prêtre bouddhiste ! Même le général de Gaulle, de loin l'homme le plus aimé des Français sur les 100 dernières années, a eu le courage et l'honneur de démissionner après sa défaite au référendum de 1968. Mais ça, ce n'est pas du tout dans le caractère du Jupiter actuel ; celui-là serait même capable de vous dire en 2027 à l'issue de son quinquennat, que les Français veulent de lui pour un mandat supplémentaire.
Encore et toujours comme Paul Biya !... Décidément !

EN BREF :

Franklin Nyamsi Wa Kamerun est un libre penseur qui éduque au quotidien et gratuitement la jeunesse africaine sur les enjeux géopolitiques du moment, et sur le discernement analytique, en se concentrant particulièrement sur l'étude de cas des trois pays de la Confédération des Etats du Sahel. Depuis environ trois ans, il est pris en chasse par le régime du Roi de France qui, en plus de le retenir à l'aéroport à chaque entrée et sortie du territoire, multiplie les contorsions gymnastiques afin de lui trouver des éléments permettant soit de lui retirer sa nationalité, soit de l'incarcérer, soit de le livrer d'une manière ou d'une autre au père de Brenda le Rappeur.

Nos articles servent de témoin devant l'Histoire que les Africains ne resteront pas silencieux devant les acrobaties lugubres d'un dictateur blanc spécialiste en dictatures noires, alors qu'il alimente et adoube lui-même les dictatures compromises au néocolonialisme.