Opinions of Thursday, 23 November 2017

Auteur: ebugnti.wordpress.com

Enquête: ce que risque un prêtre reconnu coupable d’abus sexuels

Tout clerc reconnu coupable de l’un de ces délits est passible de suspens 'a divinis' Tout clerc reconnu coupable de l’un de ces délits est passible de suspens 'a divinis'

Sur les abus sexuels, le pape François a été on ne peut plus clair : « Il n’y a absolument pas de place dans le ministère pour ceux qui abusent des enfants », a indiqué le Saint-Père.

Soulignant « qu’il convient de faire le maximum pour éradiquer de l’Église le fléau des actes pédophiles » et de ne rien faire pour tenter « d’éviter le scandale ».

Il faut dire que l’Église catholique est particulièrement sévère avec les crimes pédophiles. Ils font partie des crimes sexuels, dans la catégorie des « delicta graviora », considérés comme les délits les plus graves en matière d’atteinte aux mœurs.

Est spécifiquement qualifié de crime pédophile par l’Église, toute atteinte sexuelle sur un mineur de moins de 18 ans, indépendamment du sexe.
Les atteintes sur des personnes majeures handicapées mentales, le viol, les atteintes sexuelles avec violence et contrainte, ainsi que les atteintes sexuelles sans violence, même avec le consentement de la victime complètent la liste.

Auxquels il faut ajouter l’acquisition, la détention ou la divulgation d’images pornographiques ainsi que L’exploitation à caractère pornographique de l’image du mineur de 14 ans.

De l’interdiction d’exercer le ministère jusqu’à la laïcisation

Tout clerc reconnu coupable de l’un de ces délits est passible de suspens « a divinis ». Cela veut dire qu’il perd le droit d’administrer les sacrements, de prêcher, d’enseigner, d’assurer la direction spirituelle, ou même de gouverner une communauté ; bref, l’exercice public du ministère sacerdotal. La sanction peut même aller jusqu’au renvoi de l’état clérical.
Il peut aussi être engagé, à son encontre, une procédure d’excommunication. Surtout quand le délit est ponctué d’un scandale public, pouvant affecter la foi des fidèles.

La procédure est engagée par l’évêque du diocèse d’incarnation ou le supérieur de la communauté religieuse d’appartenance, en lien avec la Congrégation pour la doctrine de la foi.

À cause de la multiplication des scandales de pédophilie, l’Église met davantage l’accent aujourd’hui sur la dénonciation et la sanction pénale.
Car, même si la justice de l’Église est assez répressive sur la question, elle fait tout de même la part belle au pardon et à la miséricorde en vue de la conversation. Elle ne peut donc pas solder le préjudice moral et social. Ce qui est de la compétence de la justice Civile.