Opinions of Thursday, 12 April 2018

Auteur: Valdèze Tafock

Epervier: Gérard Ondo Ndong, le bienfaiteur honni

Il pense dure comme fer qu’il ne doit s’en prendre à personne, surtout pas à Paul Biya Il pense dure comme fer qu’il ne doit s’en prendre à personne, surtout pas à Paul Biya

Pour lui le chef de l’Etat pourrait se souvenir de ses états de services, d’abord envers les populations dont on dit qu’il était d’une immense générosité, puis son indéfectible soutien à Paul Biya. Lors de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2004. On se souvient également des fastueux meetings électoraux en l’honneur du RDPC organisés par ce dernier à Ambam (son village natal) ou à Méyoméssala (celui de Paul Biya) Où Emmanuel Gerard Ondo Ndong appelait avec véhémence ses frères du Sud à ne voter aucun autre candidat que celui du RDPC. Malheureusement son indéfectible soutien à Paul Biya n’a pas pu sauver ce chef traditionnel d’Assandjick dans le département de la Vallée du Ntem. Condamné le 28 juin 2007 à 50 ans de prison avec confiscation de tous ses biens. Sept ans plus tard en 2014 le président de la République a procédé à la réduction de sa peine ainsi de 20 ans ainsi que pour certains détenus. Car jugé non coupable sur plusieurs chefs d’accusation ayant motivé sa condamnation. « Vous avez étendu votre mansuétude et humanisme légendaires aux personnes condamnées par notre Justice à des peines d’emprisonnement pour détournement de deniers publics. Monsieur le président, je suis bénéficiaire de votre mesure de clémence et je profite de l’occasion qui m’est offerte pour vous dire ma très profonde gratitude ainsi que celle de toute ma famille», avait écrit dans une lettre l’ancien directeur du Feicom au lendemain de cette décision.

Du fond de sa cellule, Emmanuel Gérard Ondo Ndong avait déjà fait une première déclaration, pendant la campagne pour le compte du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013, pour exhorter une fois de plus ses compatriotes à voter pour le RDPC, «afin de permettre au chef de l’Etat de mener à bien sa politique des grandes réalisations». Il pense dure comme fer qu’il ne doit s’en prendre à personne, surtout pas au président de la République.