Le journaliste Albin NJILO est sorti de son silence suite à la décision de la Confédération Africaine de Football de délocaliser les rencontres prévues au stade Olembe dans le cadre de la CAN 2021. Il estime que le président de la République Paul Biya a une fois encore été trahi et humilié par ces proches collaborateurs qui n’ont pas réussi à prendre les mesures qu’il faut pour éviter le drame du 24 janvier 2022 .
CamerounWeb vous propose l’intégralité de la tribune de Albin NJILO
En 2008 Paul Biya qui avait déjà soulevé 4 coupes d'Afrique des nations a voulu doter le pays d'infrastructures sportives de qualités.
Au lendemain de la signature de l'accord stratégique avec la Chine après le point d'achèvement de l'initiative PPTE, Paul Biya a autorisé la signature d'un accord de financement du PNDIS (Programme national du développement sportif).De ce programme, est sorti la construction du stade d'Olembe.
En 2009, lorsque ministre Edzoa posait la première pierre pour la construction de ce stade, il le baptisa stade Paul Biya d'Olembe. Une somme de 13 milliards de FCFA sortira des caisses de l'état pour la contrepartie camerounaise. Coup de tonnerre, la même année, le projet été suspendu après les accusations de corruption portées par la partie chinoise.
Nous sommes en septembre 2014 lorsqu’au cours de la session ordinaire du comité exécutif de la CAF, après un vote effectué, le Cameroun a obtenu l'organisation de la CAN 2019.En Aout 2015, le Cameroun avait déjà ratifié deux accords de financements pour la construction du stade d’Olembe en préparation à cette CAN. C’est dire la détermination du président Biya qui tenait à sa CAN et son projet d'infrastructures pour les villes du Cameroun.
À travers le Feicom, plusieurs projets ont été lancés dans les villes du pays. Olembe devait coûter 163 milliards de F CFA avec une participation du Cameroun à hauteur de 24,5 milliards de F CFA, le reste, la banque Intesa SanPaolo Group. L’ambassadrice d’Italie qui avait promis au président Biya un match amical Italie-Cameroun sur ce stade en 2019, avant le début de la CAN.
Nouvelle trahison des collaborateurs du président Paul Biya
Le maitre d’œuvre’’ Piccinni ‘’qui venait de construire une ville nouvelle en Guinée Equatoriale, qui construit des gros ouvrages à travers le monde jusqu’en 2019 n’avait pas été incapable de livrer le stade qui comportait dans le cahier des charges un stade omnisport de 60 000 places, deux annexes d’entraînement de 1 000 places, ainsi qu’un centre commercial et un centre d’hébergement de 70 chambres.
Entre rallonges budgétaires, surfacturations avenants, le projet su stade d’Olembe , fruit de la coopération Cameroun-Italie ,venté par le président Paul Biya à son homologue le président d’Italie S.E.M. Sergio MATTARELLA arrivé au Cameroun en 2016 a été torpillé par certains responsables proches du projet, Piccinni avait finalement été expulse et remplace par MAGIL.
Paul Biya voulait sa CAN au stade d’Olembe baptisé stade Paul Biya. Mis dos au mur par ses collaborateurs a quelques mois de la CAN 2021, le président Biya a autorisé de nouveaux prêts évalué à plus de 54 milliards pour terminer les travaux. Il a fallu un lobbying fort du gouvernement pour que le stade Paul Biya d’Olembe soit enfin valide par la CAF.
La CAN a finalement lieu au Cameroun, et alors que Paul Biya devait se réjouir de la fête qu’il offre à tout un continent, c’est au stade d’Olembe que survient une catastrophe qui a couté la vie à 8 camerounais lors du match Cameroun-Comores. Plusieurs medias évoquent les mesures de sécurités pas assez optimales sur ce terrain ouvert avec beaucoup de précipitations.
Trahison ou incompétence ? La vision du président une fois de plus dévoyée par ses collaborateurs. Huit morts au stade d’Olembe et de nombreux blesses graves ce lundi lors du match Cameroun-Comores, « Le stade ne sera pas utilisé tant qu’une enquête complète n’aura pas eu lieu sur les circonstances du drame », a promis Patrice Motsepe.
« Le chef de l’État a prescrit l’ouverture d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cet incident tragique », poursuit le ministre porte-parole du gouvernement.