Opinions of Tuesday, 17 May 2022

Auteur: Pr Shanda Tonme

Etoudi : 'la mort de Biya ne vous garantira jamais l’accession au pouvoir'

Pour l’homme politique, le Président de la République est à la tête du pays par mérite Pour l’homme politique, le Président de la République est à la tête du pays par mérite

Le Pr Shanda Tonme désavoue l'opposition camerounaise qui pense que la disparition de Paul Biya leur confère l'accession au fauteuil présidentiel.

Pour l’homme politique, le Président de la République est à la tête du pays par mérite. Il a pris le pouvoir dans la paix et a été reconnu comme un serviteur entre autres intègres par Ahmadou Ahidjo le premier Président du Cameroun, qui dit-il, savait qu’il était la personne capable de préserver ce qui est cher à une nation, une République.

Le président du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation, Shanda Tonme, a rendu public une tribune que la rédaction de CamerounWeb vous propose en intégralité.

Le temps du nécessaire sursaut de patriotisme et d’orgueil national
Appel aux acteurs politiques, aux leaders d’opinion, aux journalistes et aux animateurs des médias

Dans l’évolution des peuples, il est des moments où la raison collective, se ramène à une consécration élémentaire de l’instinct de conservation et de survie, en vue de valoriser, de prioriser et de préserver ce qui leur est cher, essentiel, fondamental et non négociable. Le sens de la nation, de la République ainsi que de l’Etat, le tout en tant qu’institutions, est au cœur de cette préoccupation. Vous voulez le pouvoir, l’influence, les privilèges et le respect, alors soyez républicain et patriote.

J’ai cru entendre et comprendre, que les éléments de langage sur la scène politico-médiatique de notre pays, stagnent dorénavant dans les basfonds d’un discours morbide, apocalyptique, pessimiste, polémiste et volontiers fait de délations sectaires, villageoises et incendiaires, ici comme à l’étranger.

A tous et à chacun, dans vos statuts professionnels, attributs politiques et privilèges de la parole, Je veux rappeler qu’à trop dépeindre votre pays en malheur, en troubles, en sang et en larmes, vous obscurcissez les horizons de vos propres enfants, et détruisez leur génie émergeant. La disparition du chef de l’Etat, ne vous garantira jamais l’accession au pouvoir.

Que cessent donc les spéculations inutiles proches de l’indécence, et de la moquerie sur le Cameroun. Que cessent ces joies sourdes des salons de sorciers haineux, prophétisant la mort du président et annonçant des cataclysmes politiques. Tous mortels, nous sommes aussi tous coupables, tous exposés aux malfaisances et aux médisances. Et pour cela, jamais nous ne devrions construire notre destin égoïste, nos ambitions de carrière et de pouvoir politique, sur les malheurs d’autrui, sur la santé ou l’âge d’autrui, sur les échecs bruyamment souhaités ou les erreurs des autres, sur des grèves certes légitimes.

Nous avons un pays à promouvoir, des institutions à reformer certes, mais nous avons par-dessus tout, la responsabilité de demeurer honnêtes, fraternels et positifs. Les ambitions politiques sont légitimes, mais elles n’impliquent pas que des élans obsessionnels, mensongers, morbides ruinent l’essentiel. L’amour pour la patrie n’est ni négociable, ni fracturable./.