"Un an après OTS qu'est-ce qui a changé ? RIEN. Ma colère d'alors lorsque les leaders de OTS avaient levé le mot d'ordre de grève est encore pendante. J'étais pour la rupture totale, pour le « ça gâte, ça gâte» pour le «ça sort comme ça sort».

Certains collègues et même leaders avaient rédigé des panégyriques pour NALOVA parce-que disent-ils elle avait défendu les Enseignant.e.s lors de la réunion conjointe Minfi-Minedub-Minesec et autres. Rire.

Un an après, OTS a réessayé de réitérer l'exploit inédit, que dis-je, l'inédit exploit de la grève de 2022 mais la mayonnaise a refusé de prendre à chaque tentative.

Qu'est-ce qui s'est donc passé dans l'intervalle ? Les rappels d'avancement ne sont pas payés, les Animateurs Pédagogiques n'ont toujours pas de primes, les allocations familiales ne sont pas payées, de nouvelles cuvées d'enseignant.e.s sorties des Écoles Normales Supérieures sont sans salaire, la liste est longue et la dette publique de l'état à l'endroit des Enseignant.e.s a tout bonnement augmenté. Le Cameroun demeure donc le pandémonium pour les Enseignant.e.s.

Mais c'est encore mes collègues qui comme moi, subissent le poids de cette vie qui nous écrase qui bagarrent pour surveiller les examens officiels pendant une semaine pour gagner 10,000FCFA. Shame !

Ce sont mes collègues qui négocient pour être nommés chargés de mission aux examens officiels et attendre d'être payés un, deux, voire trois ans plus tard. Shame!
Ce sont mes collègues qui bagarrent pour corriger la copie du BPEC à 100FCFA, celle du Probatoire à 150FCFA, celle du Baccalauréat à 200FCFA et attendre d'être payés un an, deux ans, trois ans plus tard avec au final aucune plus-value significative dans leurs vies quotidiennes. Shame !

Ce sont encore mes collègues qui bousculent pour délibérer les examens officiels pendant une semaine pour gagner moins de 10,000FCFA. Shame !

Et si chacun restait chez soi, ne participe ni à la surveillance, ni à la correction, ni à la délibération, ni au secrétariat des examens officiels et ça sort comme ça sort ?
Si nous voulons que Nalova et compagnie nous respectent, donnons-nous nous-même un peu de valeur.

Je resterai à la maison et je ne participerai pas aux examens officiels. A la vérité ça fait déjà cinq ans que j'avais décidé de ne plus me faire insulter".