Le secrétaire général de la présidence camerounaise, Ferdinand Ngoh Ngoh serait en train de faire des manœuvres pour prendre le contrôle de la DGRE.
C'est du moins ce qu'annonce Boris Bertolt dans une de ses sorties de jeudi.
Le journaliste politologue révèle également comment Ferdinand Ngoh Ngoh a tenté de renverser Eko Eko à la tête de la DGRE, une tentative sans succès.
CamerounWeb vous livre ses propos.
Dans les salons feutrés de Yaoundé, c’est un secret de polichinelle. C’est la haine entre le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre du ciel, de la terre et des mers et le très discret patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieure ( DGRE), Léopold Maxime Eko Eko.
À plusieurs reprises, Ferdinand Ngoh Ngoh allias l’homme à la punk a tenté de le renverser sans succès. Paul Biya n’a jamais accepté de remplacer Eko Eko. La DGRE restant ainsi l’un des rares bastions stratégiques de la République qui ne soit pas pour l’instant tombé entre les mains du ministre du ciel, de la terre et des mers qui visiblement ne masque plus ses ambitions de faire main basse sur toutes les institutions de la République.
Léopold Maxime Eko Eko sait que pour l’instant il a la confiance de Paul Biya et du premier ministre Dion Ngute avec lequel il entretient de très bonnes relations. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Ferdinand Ngoh Ngoh a été exclu des négociations ( bien qu’au point mort) avec le leadership ambazonien emprisonné à Kondengui au profit de Léopold Maxime Eko Eko qui conduit les discussions.
Ferdinand Ngoh NGOH est décidé d’en découdre. C’est ainsi que ses proches soulignent que cette fois-ci il a jeté son dévolu sur Hubert Ndé Sambone, A la tête de l’Agence Nationale d’Investigation Financière ( ANIF) depuis 17 ans . Ce dernier est ressortissant de la région de l’Est contrôlée par Ferdinand Ngoh Ngoh.
Hubert Ndé Sambone a pourtant un bilan mitigé à l’ANIF pour rester poli et a régulièrement été accusé de complicité dans de vastes opérations de blanchiment d’argent où visiblement l’ANIF a fermé les yeux. Sans compter qu’on ne lui connaît aucune expérience sérieuse dans le domaine du renseignement et de la sécurité.
Le patron de la DGRE sait qu’il marche sur des épines et qu’il s’agit d’une énième tentative de le faire tomber. Le ministre du ciel, de la terre et des mers ne lui pardonnera jamais d’avoir été auditionné par la DGRE dans le cadre des enquêtes de la CAN 2019. Un rapport sur le fiasco de Ferdinand Ngoh Ngoh qui a été déposé sur la table de Paul Biya.