Le mot clé, c’est cluster. A quoi renvoie-t-il ? Un cluster, c’est un regroupement Cluster industriel: un regroupement de services ( micro -finance, incubateur, transport et logistique, fournisseurs d 'intrants, prestataires techniques, placements de personnels, équipementier en engins et tracteurs, équipements d'irrigations, génie rural, assurances, services de gardiennage, acheteurs) impliqué dans la mise en œuvre d'une chaine de valeur, afin de diminuer le coût de production et augmenter les rendements.
En clair, c’est un ensemble officiant dans le même domaine. Et ici, ce qui nous concerne, c’est la banane-plantain. En effet, la Fédération de la Banane-Plantain (FBPC) s’inscrit désormais dans la valorisation des clusters industriels de production de banane-plantain, ce, pour l’exportation vers le Nigéria, le Kenya, la République Centrafricaine, l’Afrique du Sud…
Aujourd’hui au Cameroun, trois clusters se détachent. D’abord, celui de Ngomedzap porté par Grégoire Owona, ministre du travail et de la sécurité sociale et mandataire de l’Agora.
On a également le cluster de Bamenda qui est porté par la NWCA qui compte 35 000 membres. Cette organisation a accepté de se soumettre à une formation à Kribi afin de pouvoir recevoir des financements et produire de la banane-plantain à destination du Nigéria.
Le troisième cluster est porté par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des travaux publics, chargé des routes, Armand Djodom. Ce cluster est situé dans la région de l’Est, à Yokadouma. Il envisage de produire 750 000 tonnes de banane-plantain à destination des pays voisins tels que la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le Soudan.
Ces trois clusters sont la matérialisation de l’internationalisation de la banane-plantain du Cameroun et, la FBPC a bel espoir qu’ils suscitent des vocations car, non seulement c’est un instrument de création d’emplois, mais encore, ce sont des outils d’attraction des devises. Raison pour laquelle, comme l’a souligné hier le capitaine d’industries agricoles Tony Obam, « chaque région doit avoir son cluster parce que nous nous acheminons vers ce modèle ».