Opinions of Saturday, 17 October 2015

Auteur: Integration.org

Forces Armées Camerounaises : «Interarmisation»

Poussé par la menace terroriste, le Cameroun est aussi contraint d’accélérer la réforme de l’armée engagée depuis 2001.

Il a procédé à un certain rajeunissement de la hiérarchie militaire en nommant cinq (5) nouveaux généraux de brigade de moins de 60 ans, dont quatre sont impliqués dans la lutte contre Boko Haram. Jacob Kodji, 53 ans, est le commandant de la 4e Région militaire interarmées (RMIA 4), où se trouve l’épicentre de la menace.

Fréderik Djonkep eb.remac, 55 ans, est le commandant de la 3e Région militaire interarmées (RMIA 3), deuxième ceinture de sécurité après la RMIA 4. Valère Nka, 59 ans, est l’adjoint au commandant de la Force multinationale mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram de la Commission du Bassin du lac Tchad. Bouba Dobekreo, 57 ans, est le commandant du premier secteur de la FMM basée à Mora.

Le pays a aussi réorganisé le maillage territorial de ses forces en créant la 4e Région militaire interarmées et il a consacré l’«interarmisation». Les secteurs militaires terrestres ont changé de dénomination et sont devenus des secteurs militaires, qui sont des subdivisions des RMIA.

Ainsi, toutes les composantes des armées se reconnaissent désormais dans les secteurs militaires eb.remac. Cela se voit d’ailleurs sur le terrain. Au poste de combat fortifié de Kolofata, par exemple, on y retrouve le BIR (Bataillon d’intervention rapide), le Bataillon blindé de reconnaissance (BBR), le Régiment d’artillerie sol-sol (RASS), la gendarmerie nationale, la DGRE avec une mission unique la sécurisation du territoire et des populations.

Sanctions

Avec la guerre contre Boko Haram, on a par ailleurs découvert qu’il était possible de faire preuve de diligence dans la prise de sanction, qu’elles soient positives ou négatives.

Le chef de l’Etat camerounais a ainsi signé, alors que la guerre est encore en court, des décrets portant attribution de la médaille de la vaillance à plusieurs centaines de soldats de rang et officiers qui se sont particulièrement illustrés dans la lutte contre le groupe terroriste.

De même qu’il a relevé de leurs fonctions entre 2014 et 2015 une dizaine d’officiers supérieurs convaincus ou soupçonnés d’incompétence, voire de mauvaise gestion.

Forces armées camerounaises

Effectif

Plus de 60.000 hommes (dont environ 2500 officiers) Moyens terrestres Plusieurs centaines de chars d’assaut et de véhicules blindés Des pièces d’artillerie (dont des canons, des bi et quadri tubes, des lances roques …)

Des véhicules tactiques, de patrouilles et de transport des troupes

Moyens maritime

Deux bâtiments de guerre (dont le Rio-Del-Rey appartenant au BIR Delta)

Des sous-marins

Une vingtaine de navire (patrouilleurs et navires de débarquement) Des vedettes rapides d?embarcation.

Moyens aériens

Une vingtaine d’avions d?entraînement avancé et de combat (Alpha Jet, Mig 21, Fouga, Impala)

Une trentaine d’hélicoptères d’attaque et de transport de troupe (MI-17, MI-24, Bell-206, Bell-412, Z-9, Super Puma, Lynx, Alouette et Gazelle) 5 avions de transports des troupes (C-130, CN- 235, MA60) 3 avions de liaisons (Gulfstream III, Apache)

Moyens de surveillance

Des radars 2 drones Un 3ème drone de type Scan Eagles est en cours d’acquisition.

N.B: Liste approximative dressée à partir du site spécialisé www.aviationsmilitaires.net, du mémoire de master en gouvernance et politiques publiques soutenu en 2011 par Hans de Marie HEUNGOUP sur le thème «Le BIR et la GP dans la politique de défense et de sécurité du Cameroun. Socioanalyse du rôle présidentiel, des concepts stratégiques et d?emploi des forces» et des sources internes à l’armée camerounaise.