En 1984, René Claude MEKA (45 ans en 1984) et Martin MBARGA NGUELE (52 ans 1984), tous deux fonctionnaires, et donc payés avec l’argent du contribuable public camerounais, étaient déjà respectivement chacun Directeur de la sécurité présidentielle (DSP) et Délégué général à la sécurité nationale (DGSN) nommé par le jeune président de la république Paul Biya au pouvoir depuis 2 ans.
En 2021, les mêmes, René Claude MEKA (82 ans en 2021) et Martin MBARGA NGUELE (89 ans en 2021), tous deux toujours fonctionnaires, et donc payés avec l’argent du contribuable public camerounais, sont respectivement chacun Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA) et Délégué général à la sécurité nationale (DGSN) nommé par le même président de la république Paul Biya au pouvoir depuis 39 ans.
Cela montre bien que depuis plus de 40 ans, Monsieur MVONDO BIYA’A a toujours gouverné avec exactement un même clan de personnes (et leurs progénitures respectives) dont les enfants sont les seuls à être admis exclusivement dans les grandes écoles publiques de type ENAM, EMIA, ENSP (avec intégration dans la fonction publique), tandis que les nombreux enfants de pauvres et des « No Names », même très intelligents et méritants, croupissent dans le chômage et la misère quotidienne par faute d’emplois.
Dans le « meilleur » des cas, quelques-uns de ces enfants de pauvres et des « No Names » pourront se faire enrôler en masse comme simple soldat dans l’armée, où ils seront très vite, au bout d’une formation accélérée, envoyés perdre la vie dans le NOSO pour la préservation de leurs très modestes salaires. Mais en réalité, une fois morts, seules leurs familles sont les véritables perdantes. Ces «enfants » meurent pourtant en croyant défendre la patrie, et pourtant ils meurent au final uniquement pour sauvegarder une dictature reptilienne et impitoyable.
Juste rappeler que tous ceux qui en 2018 avaient 23 ans en 2025 auront 30 ans, ceux qui en 2018 avaient 35 ans en 2025 auront 42 ans, ceux qui en 2018 avaient déjà 48 ans en 2025 auront simplement atteint l’âge de la retraite s’ils sont instituteurs (55 ans), seront à 5 ans de leur retraite s’ils sont professeurs de l’enseignement secondaire (60 ans) ou à juste 10 ans de leur retraite s’ils sont Professeurs d’Université (65 ans).
Tant pis donc pour ces jeunes et moins jeunes qui tous les jours attendent les bras croisés que tous ces vieux aux affaires depuis plus de 40 ans leur cèdent la place, tandis que de leur côté tous ces vieux en question n’aspirent qu’à si possible mourir aux affaires tout en « léguant » autant que possible les rênes du pouvoir à leur propres enfants et arrière-petits-enfants. L’esclave qui ne veut pas s’affranchir ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.