Le président connaît bien la psychologie de ses compatriotes, et sans doute qu'il finira ses jours ayant la conviction qu'il a régné sur le peuple camerounais des décennies durant en toute quiétude. La sérénité et l'indifférence affichées par le Chef de l'État dans ses pratiques trouvent ainsi aisément leur justification dans l'inertie et l'apathie, voire l'indolence des populations définitivement incapables de bouger face aux injustices qui leur sont infligées à chaque prise de décision de leur président. On en est à se demander si notre peuple est encore conscient de son évolution devant son incroyable désinvolture face aux principaux défis qui l'interpellent. Je vous pose sincèrement la question parce que sur le dernier coup qu'il vient de commettre en choisissant en pleine semaine de la jeunesse de désigner des hommes de sa tranche d'âge aux fonctions de membres permanents du conseil constitutionnel, Paul Biya nous a très clairement indiqué que son seul souci, à lui et à ses proches, est de rester au pouvoir, peu importe les risques et les dangers que cela fait courir à la nation.
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Fondamentalement on ne dira pas que le seul hic dans l'affaire soit uniquement lié au facteur âge, puisque l'instance peut être réservée prioritairement aux.. sages de la république. Problème : quasiment tous les profils choisis appartiennent à la sphère politique du président Biya. On peut voir la joie indicible exprimée par le Sieur Clement Atangana, à l'annonce de sa nomination. Il y'a eu fête également chez le Pr Lekene Dongfack. Que dire de Jean Foumane Akame, l'ami, frère et proche de toujours ? Résumons-nous, si le Conseil constitutionnel créé en 1996, n'avait pas jusque-là été pourvu en membres, ce n'était pas en raison d'une absence de profils à choisir, simplement le temps du président est le sien, il nous a ainsi habitués et personne en général ne fait rien pour l'en empêcher. Conséquence, nous avons une population chloroformée, anesthésiée, qui ne peut plus réagir quel que soit la gravité des exactions commises par les services de l'État.
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J'interpelle ici mes compatriotes du pays et de l'étranger, parce qu'on ne saurait laisser prospérer indéfiniment une telle incurie et un tel niveau de décrépitude morale. Il faut mettre un terme à cette république de malfaiteurs au sommet de l'État, qui pillent, détournent et manipulent impunément les institutions. Des fraudes massives se préparent à être validées par le conseil Atangana, puisque ce dernier est spécialiste de la question, mais nous avons les moyens, ensemble, de barrer la voie à ces mics macs à grande échelle. Allez-vous inscrire et soyez prêts à surveiller vos votes le moment venu. La Nouvelle république arrive, nous y travaillons, parce que pour nous sommes convaincus que le changement est inéluctable. Les derniers actes du président sont simplement la manifestation de derniers soubresauts d'un régime décadent. Les tripatouillages actuellement orchestrées ne visent qu'une seule chose: vous décourager à y aller, pour que vive éternellement ce système de jouisseurs, au grand dam de millions de camerounais ainsi condamnés et sacrifiés.
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Voilà la vérité. Pour terminer, je vous livre cette déclaration de Barack Obama, au plus fort de ses campagnes électorales : Our destiny is not written for us, but by us traduction : Notre destin n'est pas écrit pour nous, mais par nous. A chacun de vous de s'approprier cette maxime, et nous atteindrons le but, la délivrance du peuple camerounais, captif d'une gérontocratie forte Signé