L’éthique est décidément le ventre mou du sport camerounais. Voici une affaire qui fait rage dans le plus grand club de football camerounais de ces 30 dernières années, le Cotonsport de Garoua; et cela ne provoque chez nous, même pas l’équivalent d’un frémissement à la surface d’un plan d’eau.
Mis en cause, un responsable récidiviste du club de Garoua dont une des victimes a eu le courage de prendre la parole pour le dénoncer. Et un seul confrère, le site d’information de sport SportsVibes, se tue à donner de l’échos aux cris de cette jeune victime.
Un jeune footballeur contraint de quitter le club et éventuellement abandonner son rêve, alors qu’il ne demandait qu’à jouer au foot et atteindre les sommets, sortir sa famille de la misère… Le club poussé à bout suspend le mis en cause. Nomme un intérimaire à sa place… le tout en catimini…Toujours aucune réaction de nul part. Ça passe incognito. Aucune indignation, aucune prise de paroles des autorités du football ou de la jeunesse, sans parler des journalistes… L’éthique nous importe donc si peu??!
Et ceci n’est pas le premier cas d’abus sur de jeunes sportifs dont le seul ascenseur social est le sport, qui reste confidentiel malgré les cris de détresse et le courage des victimes. Il y a quelques années c’est dans le karaté que ceci s’est vu. Les sanctions étaient finalement venues de l’extérieur, après des dénonciations infructueuses au pays.
Pour finir le mis en cause écarté du karaté, a atterri tranquillement dans un club de football de grande notoriété : l’Union Sportive de Douala pour ne pas le citer.
Autant le dire, nous sommes une société de complices aux crimes sexuels et autres violences. Et l’éthique nous importe peu.
Dans le sport encore plus. De nombreuses vocations sont par conséquent sacrifiées sur l’autel des désirs nauséeux de ceux qui ont pourtant la charge de les faire éclore…
Vous ne direz pas que vous ne saviez pas…