C'est notre Histoire. Il y a 39 ans la tentative de coup d’Etat du 6 avril 1984. Guerandi Mbara raconte les raisons qui les avaient amenés à fomenter le putsch du 6 avril 1984 pour renverser Paul Biya et son régime.
Parmi les rares survivants du coup d'État du 6 avril 1984, il y'avait le capitaine Guérandi Mbara Moulongo, un instructeur de l'armée camerounaise. Pour avoir été caché pendant un mois à Yaoundé par une compatriote bamiléké, échappant ainsi au massacre des «nordistes» que les militaires loyalistes à Paul Biya avaient exécuté à Yaoundé, c'est déguisé en femme que Guérandi avait pu sortir du Cameroun en mai 1984 pour se réfugier au Burkina Faso, sous la protection de son ancien camarade de l'Emia, Blaise Compaoré.
Pendant plus de 20 ans, le capitaine Guérandi parvenait toujours à échapper à toutes les tentatives d'assassinat du régime de Paul Biya, qui le considérait comme une menace, alors même qu'il n'avait pas de soutien au sein de l'armée camerounaise. C'est depuis 1996 à Ouagadougou que je commençai à collaborer avec le capitaine Guérandi pour la libération du Cameroun.
Mais dès qu'il commença à faire des apparitions publiques, et surtout en s'ouvrant aux plus bruyants activistes de la diaspora camerounaise, les jours de Guérandi étaient comptés. C'est ainsi qu'il tomba dans la nasse des agents du régime Biya. Depuis, Guérandi avait fondé et dirige un cabinet d’études en questions stratégiques, économiques et sociales en Afrique. Il est également professeur de Relations internationales (géopolitique, géostratégie).
Il a animé en outre depuis Paris l’action des Patriotes camerounais en vue de « refonder le Cameroun » en bâtissant un État démocratique au service de toutes les populations réunies autour d’un projet de société solidaire et prospère à la mesure des traditions séculaires de ce pays et de ses immenses ressources. Selon le journal "Jeune Afrique", Mbara Goulongo Guérandi est la principale figure actuelle de l'opposition politique camérounaise à l'étranger.
Au cours d’une émission de RFI (Radio France Internationale) le samedi 13 septembre 2014 à Paris, l’emblématique directeur de la rédaction du panafricain Jeune Afrique, François Soudan, annonce la nouvelle-surprise qui bouleverse tant de Monde en Afrique et en Europe. L’ancien officier de l’armée camerounaise Guerandi Mbara Goulongo, exilé depuis juin 1984 à Ouagadougou au Burkina Faso, aurait été «liquidé physiquement» - ou serait détenu - à la suite d'une opération compliquée des services spéciaux camerounais. L’information fait la Une de l’hebdomadaire du 14 septembre 2014.
Arol Ketch raconte l’assassinat de Guérandi Mbara dans son livre “Rivière de sang”.