Opinions of Friday, 22 April 2016

Auteur: Vincent-Sosthène FOUDA

Hommage au lieutenant Frédéric Njilié Fefen

Le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (M.C.P.S.D) a appris tôt ce matin que des combats entre les forces républicaines et les combattants de la secte Boko Al Haram dans les localités de Zigagué et Salé dans l’Extrême Nord de notre pays ont fait trois morts du côté de nos forces de défense.

Le lieutenant Frédéric Njilié Fefen a perdu la vie dans ces combats qui viennent nous rappeler la cruauté et l’absurdité de cette guerre.

Ces décès rappellent à mon souvenir mon frère le commissaire de police Mekongo Fidèle mort en 1999 de suite de blessures, je n’ai pas oublié le Capitaine Robert Djinebo tombé le 17 octobre 2015. Comment oublier ce long cortège de cercueils recouverts des couleurs de notre Etat-Nation que je suivis il y a encore seulement un mois au Quartier Général de Yaoundé, avec les restes de nos jeunes, de nos enfants à la verdeur de l’âge !

Je n’ai pas oublié cette histoire qu’il ne raconta un jour à la résidence des Pères Oblats de Marie à Maroua, lorsqu’il remarqua un jour sur les sentiers de cette sale guerre, un jeune garçon tout en guenille et qu’il lui offrit deux boites de conserve. Il ne lui vint pas à l’esprit de lui demander de quel côté il était.

Le lieutenant Frédéric Njilié Fefen n’avait que 25 ans, il était diplômé de l’Ecole Militaire française de saint Cyr (2013), il était à son deuxième poste d’affection, il avait fait option management et relations internationales à Saint-Cyr. Il avait un frère jumeau, il le laisse, il laisse sa mère veuve depuis peu. A tous ces fils du pays, le MCPSD salue la mémoire.

Muette et sourde est l’étroite demeure, profond est le sommeil de ceux qu’on y ensevelit. Robert, toutes tes espérances sont à jamais éteintes ; le soleil dardera ses rayons sur ta tombe ; mais tu ne sentiras pas leur chaleur.

Allez, ô vous les défenseurs de nos frontières et de nos valeurs, emportez avec vous nos bénédictions !

Soldats et sous-officiers, vous ne vieillirez pas comme nous, nous qui vous avons survécu. Vous ne connaîtrez jamais l'outrage ni le poids des années. Quand viendra l'heure du crépuscule et celle de l'aurore, nous nous souviendrons de vous, toute la Nation camerounaise se souviendra de vous.