Opinions of Monday, 5 June 2023

Auteur: www.camerounweb.com

Hymne mal chanté : Martin Camus Mimb dit ses quatre vérités à Francis Ngannou

Francis Ngannou alias The predator Francis Ngannou alias The predator

Le pratiquant d’arts martiaux mixtes Francis Ngannou a exécuté récemment l’hymne national du Cameroun. Il était filmé et clairement entendu. La célébrité n’avait pas l’air de maîtriser toutes les paroles de l’hymne et cela n’a pas échappé au public, y compris le journaliste sportif Martin Camus Mimb.

Francis Ngannou essuie depuis lors des critiques violentes. Certains le cataloguent comme un citoyen qui n’aime pas véritablement son pays à cause du simple fait qu’il ne connaisse pas par cœur les paroles de l’hymne national. Martin Camus Mimb lui, voit la chose autrement.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’analyste des questions relatives au sport a écrit : « L’hymne et Ngannou. Le problème chaque fois qu’il y a une situation qui met en scène un homme public ou un sujet d’intérêt général, c’est que chacun cherche à se ranger dans un camp, en fonction de l’affection qu’il porte ou non à la personne ou de l’orientation politique qu’il souhaite donner au sujet.

Ce n’est pas juste. Ce que tout le monde a vu, c’est qu’il y a certains mots de l’hymne qui échappent à Francis Ngannou. À quel moment ça vire au débat de remise en question de son statut de champion et la fierté qu’il représente pour son pays ?

On doit juste se rendre à l’évidence qu’il y a une urgence : populariser les mots de l’hymne. Certains sont restés sur les confusions entretenues par la naïveté de notre enfance et n’ont plus jamais pris la peine de relire ce qui y est dit.

Il faudrait rappeler à tous que la force d’un hymne réside dans le poids des mots qu’il dégage et très peu dans la mélodie qui les accompagne. Mais ce que montre juste l’actualité de Francis Ngannou, c’est que les mots forts de l’hymne échappent à beaucoup, y compris ceux qui se moquent de lui. L’autre chose, c’est que chacun de nous doit s’assurer qu’au-delà de l’hymne, il connaît même déjà les armoiries et leur signification.

Combien savent que l’hymne là c’était aussi "Ô Cameroun berceau de nos ancêtres, autrefois tu vécu dans la barbarie, comme un soleil tu commences à paraître, peu à peu tu sors de ta sauvagerie" ? Voyez-vous, l’hymne raconte une histoire, parfois une perception coloniale qu’il faut connaître et dont les railleries ne sauraient enseigner.

"Chère patrie, terre chérie", ces seuls mots suffisent à donner des frissons et à nous conscientiser tous. Francis Ngannou nous a donné l’alerte. Personne n’est exempt. Bon début de semaine sous la protection du Très Haut ».