Opinions of Friday, 12 May 2023

Auteur: Jean-Paul Pougala

'Ils déguisent, trichent et falsifient l’histoire': Jean-Paul Pougala détruit un gros mensonge

Jean Paul Pougala Jean Paul Pougala

A la question : les antiques égyptiens étaient-ils noirs ? On ne peut pas répondre sérieusement en nous apportant une liste de similitude entre ce que faisaient les Egyptiens et les noirs d’Afrique. Cette formule de la preuve ne tient pas debout puisqu’elle peut être balayée très facilement en démontrant que la même chose existe ailleurs.

Netflix a commis l’erreur de donner de l’audience à cette frange d’intellectuels noirs américains comme africains, qui ont décidé depuis plus de 70 ans de falsifier l’histoire des noirs, pour rompre tout lien idéologique entre les Noirs des Etats-Unis et les Noirs d’Afrique qui serait forcément basé sur la souffrance de l’esclavage.

A sa place le système a offert l’Egypte Antique.

Cela permet d'éviter de toucher les sujets qui fâchent et de dire que parmi les valeurs tant vantées de la démocratie et du capitalisme, il faut aussi inclure l’esclavage, la colonisation et l’apartheid sur le continent africain.
Sauf que cette fois-ci, la ficelle était trop grosse. Le mensonge de la fable ne passe pas et le gouvernement égyptien a réagi contre Netflix.

Nous avons les preuves de toute la lignée de la dernière Pharaone, Cléopâtre qui venait de la Grèce (plus précisément de la région de Macédoine), avec toutes sa famille. Cléopâtre (une blanche de Grèce) va épouser l’empereur romain Jules César avec qui, ils auront un enfant pas métis, mais blanc (avec 2 sangs européens).

Nous savons aussi les échanges qu’il y avait entre ces 3 pays : Rome, Grèce et l’Egypte. D’où vient donc que le documentaire de Netflix nous présente une Cléopâtre Noire ?

L’Egypte est en Afrique et l’histoire de son antiquité nous intéresse au même titre que l’antiquité malgache, mais aussi éthiopienne ou malienne.
Malheureusement, pendant plus de 70 ans, des intellectuels africains financés par l’Occident pour faire diversion et empêcher qu’on fasse le bilan de l’esclavage et la colonisation européenne de l’Afrique, ont pris en otage cette histoire, pour la coloniser à leur tour et en faire un élément de pouvoir les plaçant comme les intermédiaires entre leurs maîtres blancs et le reste des Noirs.

Ils mentent, ils mystifient, ils déguisent, ils maquillent, ils trichent, ils trompent, ils falsifient l’histoire de l’Egypte antique pour épouser la vision du monde selon leurs maîtres blancs et se hausser, pensent-ils à leur niveau, pour gagner leur place de meilleurs serviteurs.

Ils ont presque tous étudié à l’Université de la Sorbonne à Paris, et ont soutenu des thèses de doctorat dont les titres semblent tirés tout droit d’un livre de fable pour les enfants de la maternelle et bien entendu sans qu’on voie en quoi ces fables feraient avancer la société africaine.

Une des fables qu’ils adorent presque tous est celle des populations africaines habitant les tropiques depuis la nuit des temps, qui sans qu’on comprenne bien par quelle alchimie ni par quel miracle, sinon, celui de la plume des auteurs pour les contes et fables pour enfants, quitter en masse leurs Tropiques, leur Equateur, pour se rendre tous en Méditerranée.

Très probablement, selon ces fables, il ferait meilleur vivre dans le climat chaud désertique et suffocant égyptien que dans la prairie des tropiques de la savane burundaise, malgache, guinéenne ou togolaise.

Et c’est comme cela que l’Afrique qui est le berceau de l’humanité en est réduite à se cristalliser autour d’un désert, le désert égyptien.
Sauf qu’il arrive des moments où l’enfant vous arrête au milieu d’une fable que vous êtes en train de lui lire avec tant de patience et disponibilité pour vous dire que votre histoire ne tient pas debout.

Il arrive que l’enfant vous signale que votre histoire manque de cohérence. Et vous avez beau le convaincre que c’est pourtant la version officielle de la fable qu’il insistera qu’au début de votre histoire, il s’agissait bien de l’âne et qu’on ne comprend donc pas comme un âne peut devenir un cheval à la fin de l’histoire.

C’est précisément, ce qui m’est arrivé il y a quelques années avec ma fille qui contestait ma version d’une fable, pour laquelle je m’étais un tout petit peu emballé en voulant continuer de lui raconter l’histoire, tout en lisant le SMS d’un client qui m’annonçait qu’il annulait sa commande alors que je comptais sur cela pour payer une facture.

Et du coup, mon âne marron du début de l’histoire est subitement devenu un cheval blanc que l’enfant n’a pas accepté.

Nous nous trouvons à ce tournant de la fable mal conçue que l’enfant commence à s’en rendre compte.

Pendant des années, moi aussi j’ai connu les moments difficiles de vide intérieur lorsqu’on vous dit en Afrique que les Européens sont tous gentils et que vous débarquez comme étudiant dans une Italie, des années 80, où les camarades blancs ne veulent pas s’asseoir à côté du seul étudiant noir de la faculté, encouragés par le plus grand quotidien du pays (La Repubblica) qui titre à la une qu’il y a une nouvelle maladie, qui s’appelle le Sida, qu’il vient d’Afrique centrale et que tous les noirs en sont porteurs, parce qu’ils s’accouplent avec les singes dans la forêt africaine.

Et comme la veuve et l’orphelin qui voient débarquer à leurs portes au lendemain de la mort du patriarche qui faisait vivre toute la famille, les sauveurs pasteurs chrétiens, c’est en ce moment-là que j’ai lu et relu "Nations Nègre et Culture" de Cheik Anta Diop, moi aussi j’ai bu avec rêverie les fables flatteuses et surtout revanchardes, de mes soi-disant ancêtres égyptiens qui auraient tout inventé.

Et à chaque acte de racisme des Italiens, je répondais que tout ce qu’ils produisaient étaient l’œuvre de mes ancêtres égyptiens. Je répétais ce que je lisais dans les nombreux livres kemites que j’achetais avec mes maigres épargnes d’étudiant pauvre en Europe.

Je me souviens juste qu’ils coutaient deux fois plus chères que les romans italiens du même poids.

Mais qu’importe, je voulais ma dose de drogue du kemitisme, qui me faisait croire que moi aussi j’étais quelqu’un dans la société de mon bourreau.
J’étais très loin d’imaginer combien j’étais ridicule.

J’ai mis des années avant de comprendre combien ma réponse kemitique était idiote devant des jeunes italiens qui auraient pu se revendiquer eux aussi d’avoir des ancêtres prestigieux de l’empire romain, mais qui n’osaient le faire, parce qu’on nous enseignait à eux et à moi en cours d’Histoire Economique de l’Europe pré-Industrielle, que le déclin de toute civilisation était avant tout une histoire de faillite économique et que par conséquent, ce qui nous intéresse des civilisations qui ont disparu n’était pas d’en être fière, puisque personne ne peut être fier d’une faillite, mais de récupérer ce qui reste dans une faillite : les leçons pour avancer et ne plus reproduire le même modèle qui a porté à la faillite, et donc, éviter de commettre les mêmes erreurs des prédécesseurs.

Au lieu de cela, je me vantais d’une faillite et espérais que mes camarades italiens m’auraient plus respecté grâce à cela.
Le pire dans tout cela est la tête qu’ils faisaient quand je sortais de ma bouche le mot Egypte, et que je semblais ne pas me rendre compte de la signification.

J’ai mis des années avant de comprendre combien pouvait être ridicule un Bantou du Cameroun de vanter un Méditerranéen à un autre Méditerranéen, pour espérer obtenir du respect pour un habitant des Tropiques, de l’Equateur africain.
C’était grotesque, minable, burlesque, tragi-comique !

Et puis en murissant, les difficultés de la vie nous obligent à nous poser les bonnes questions. Comme ma fille qui conteste ma version de la fable de l’âne marron qui devient un cheval blanc, on commence à se questionner. Et de la première question, on passe à la deuxième, puis la troisième. Et ça ne finit plus. Ensuite la rage de s’être fait avoir pendant longtemps par des gens moins intelligents que nous.

On se demande comment on a pu croire à des âneries pareilles. Alors que l’imposture, l’escroquerie intellectuelle était déjà évidente depuis le début.
Comment est-ce possible d’avoir cru une seule minute que les populations d’un continent d’un milliard d’habitants pouvaient tous provenir non pas d’Afrique du Nord, mais d’un seul pays en Afrique du Nord, de l’Egypte ?

Faire croire que les africains d’aujourd’hui n’ont qu’une seule origine, celle de l’Egypte antique relève non plus de la fable que l’Université la Sorbonne valide comme les thèses de doctorats de ses étudiants africains, mais de la tromperie, de la fausseté, de l’imposture intellectuelle.


Les Egyptiens antiques étaient-ils Noirs ? Pas du tout !


Dans toute l’histoire millénaire de l’Egypte, ce pays a été gouverné par les Noirs une seule fois, de l’an 760 à l’an 655 avant notre ère, lorsque la XXVe une dynastie du nom, des « kouchite », c’est-à-dire des « pharaons noirs », ont bel et bien gouverné l’Égypte.

Si cette précision est apportée, c’est bien parce que les autres pharaons n’étaient pas des Noirs.

Le tableau peint racontant les évènements qui ont porté à la mort du Pharaon Ramsès-2, suggère que ce dernier, plus clair de peau, sur un cheval, a été tué par des Noirs, représentés sur le tableau, comme des gens en révolte autour du cheval du Pharaon.

Mais d’où venaient ces Noirs ?

Avant de répondre à cette question, il y a une autre selon moi beaucoup plus importante qui regarde ce tableau, retrouvé dans la tombe de Ramsès-2 : qu’est-ce qu’un roi blanc a pu faire d’aussi grâce contre un peuple de noir, pour que ce dernier se révolte et se venge à ce point au point de le tuer ?

La réponse est plus triste et qui explique pourquoi les falsificateurs de l’histoire ne peuvent pas vous dire la vérité, qui est que l’Egypte a été le premier pays à coloniser un autre pays africain. Ces noirs, des nubiens étaient des colonisés, des serviles au service de la prospérité de l’Egypte avec la spoliation de leurs terres et l’exploitation de leur main d’œuvre. On a des preuves d’une usine égyptienne de cuivre au Soudan.

En effet, avec la XVIIIe dynastie égyptienne (de 1550 à 1525 avant notre ère), la Basse-Nubie est sous protectorat égyptien et administré par un vice-roi.
C’est justement avec la chute de l’Empire égyptien, qui coïncide avec la fin du règne de Ramsès XI, qui permet aux Kouchites de redevenir indépendants.
Sauf qu’ils ne vont pas s’arrêter à reconquérir leur indépendance. Ils savent l’empire égyptien à bout de souffle, ils vont en profiter pour lui donner le dernier coup de grâce et de s’emparer de la couronne des pharaons qui est pour tous les Kouchites le plus grand symbole des longues années d’oppression, de colonisation et d’esclavage.

Et c’est ainsi qu’ils vont s’emparer du pouvoir, celui de la XXVe dynastie et devenir les « pharaons noirs » d’Egypte de l’an 760 à l’an 655 avant notre ère.
Si des Soudanais disaient qu’ils ont des ancêtres en Egypte, il va de soi, c’est prouvé, les nubiens de l’actuel Soudan, colonisés par les Égyptiens antiques, ont réussi pendant 100 ans à prendre le pouvoir en Egypte. Nous en avons les preuves.

Mais que des Sénégalais, Ivoiriens, Guinéens, Togolais, Béninois, Camerounais, Gabonais et Congolais revendiquent des ancêtres non pas dans leurs pays, ou dans les pays voisins, mais en Egypte, relève d’une contorsion mentale digne d’une série documentaire sur Netflix.