Il y a quelques semaines, on a assisté à un spectacle similaire, au rond point Nlongkak. Alors que même le Dgsn allait à son poste de travail. Au générique du ridicule film, les mêmes acteurs, les hommes de main du délégué général de la Sûreté nationale.
Un des chauffeurs, parmi ceux qui conduisent les véhicules du cortège de Martin Mbarga Nguélé, n’a pas hésité à défoncer l’automobile d’un civil, au prétexte que celui-ci voulait attenter à la vie du Dgsn. Selon nos sources, Consty Mvogo, qui était à bord de son véhicule avec ses enfants, n’a pas vu le cortège arriver.
Malgré tout, il sera soumis à un impressionnant interrogatoire et passera un temps de chien entre les mains des « anges gardiens » du Dgsn. Ses enfants, traumatisés par la scène, en gardent encore des séquelles ; malgré l’assistance des psychologues.
L’information en interne qui circule, laisse entendre qu’il a voulu troubler de manière suspecte le passage du Dgsn. S’il est libéré après avoir été entendu sur procès-verbal, sa voiture par contre est jetée dans la fourrière de la brigade des enquêtes. Quelle bravade !
Les différents constats ou ce qui en tiendra lieu, seront à ses torts exclusifs. Seul face à son destin, il va s’occuper des deux sinistres ; la réparation du véhicule de Dgsn et celle de la sienne.
Tâche qui devait être dévolue aux maisons d’assurance. Même si par peur de représailles, il s’est refusé à toute déclaration, lorsque approché par Le Messager, il reste que nous avons mis la main sur la facture pro-forma de 671.500fcfa du véhicule qui n’est autre qu’une Suzuki grand Vitara Sn 4673 du Cab/Dgsn.
Signée de l’officier de police principal, Onyong Onyong Maurice, chef des services des transports, des garages et ateliers ; sous direction de la logistique. Comment peut-on obliger le chauffeur d’un véhicule pourtant assuré, à payer de sa poche le préjudice d’un sinistre ?
Pourquoi n’avoir pas convoqué une contre expertise d’un autre garage ; comme c’est souvent le cas ? Les sommes d’argent versées, sont-elles connues du Dgsn ; ce d’autant qu’en retour, le contrevenant n’aurait reçu aucune pièce attestant du versement de l’argent pour la réparation dudit véhicule ?
Escroquerie et abus d’autorité.
Des signes d’essoufflement ?
Cet épisode, ajouté à celui de samedi dernier au pavillon Lagarde, interpelle Martin Mbarga Nguélé sur les multiples libertés que prennent ses hommes qui composent sa garde rapprochée.
Lorsque nouvellement arrivé à la fonction de Dgsn, Martin Mbarga Nguélé a pourtant implémenté une sorte d’humanisation des comportements, il a ouvert la chasse à toutes les mauvaises pratiques, qui plombaient et rendaient la police camerounaise archaïque, essentiellement répressive.
L’assainissement imposé au sein de la police par le Dgsn, rapprochait le Cameroun des conditions humaines d’un Etat régalien ; symbole respecté de la puissance collective ; pourvoyeur de sécurité, de justice et de paix ; juge impartial et bouclier des faibles.