La note souveraine est une évaluation de la capacité d'un État à rembourser ses dettes. Attribuée par des agences de notation comme S&P. Récemment, S&P a relevé la note du Cameroun à « B- », permettant à l'UE d'accorder un prêt de 96 millions de dollars pour rénover ses infrastructures.

Alors que le Cameroun se prépare pour une élection présidentielle cruciale en 2025, l'octroi d'un prêt de 96 millions de dollars par l'Union européenne soulève des questions sur la gestion des fonds publics dans un contexte de corruption persistante. Bien que la note souveraine du Cameroun ait été relevée à « B- » par S&P Global Ratings, reflétant une amélioration perçue de sa stabilité économique, les inquiétudes demeurent quant à l'utilisation potentielle de ces fonds pour financer la campagne électorale du RDPC, le parti au pouvoir depuis des décennies.

La situation politique au Cameroun est marquée par une opposition fragmentée et un paysage électoral incertain. Avec des figures comme Maurice Kamto et Cabral Libii confrontées à des obstacles juridiques et politiques, le RDPC pourrait exploiter cette faiblesse pour renforcer son emprise sur le pouvoir.

L'éventualité que Franck Biya, fils du président actuel Paul Biya, soit candidat ajoute une dimension dynastique à cette élection, exacerbant les tensions politiques.

Dans ce contexte, la transparence et la bonne gouvernance sont essentielles pour garantir que le prêt de l'UE serve réellement à revitaliser les infrastructures du Cameroun et non à alimenter des ambitions politiques.

Le peuple camerounais mérite une élection juste et transparente, où les ressources nationales sont utilisées pour le développement plutôt que pour consolider le pouvoir d'une élite politique. Les partenaires internationaux doivent rester vigilants et exiger des comptes pour éviter que ces fonds ne soient détournés à des fins électorales.