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Opinions of Monday, 12 August 2024

Auteur: www.camerounweb.com

Intellectuels faussaires: le cas Owona Nguini

Mathias Eric Owona Nguini Mathias Eric Owona Nguini

«Owona Nguini ne sait ni lire ni écrire. Il représente en cela la totale négation de ce que j'enseigne à mes apprenants. Et si d'aventure je leur donnerais quelque instruction, ce serait : ne faites surtout pas comme Meon ! Ses majuscules qu'il sème partout dans ses phrases ne sont pas un style littéraire mais la marque de celui qui ignore le rôle de la majuscule. Je ne parle pas de son hideux et effrayant choix de mots, mortel pour une saine compréhension.»

AÏE !

Cet extrait est tiré d'un texte publié ce matin par le Prof Bokagné, histoire d'animer les festivités avant le débat qu'ils organisent dans quelques semaines. Et autant je ne suis l'adepte d'aucun - compte tenu du fait qu'ils sont tous deux des chantres de la dictature carnassière de Yaoundé -, autant je trouve leur choix de thématique hors de propos (vu le contexte autrement plus urgent dans lequel se trouve notre pays), il n'en demeure pas moins que je partage entièrement l'avis du sieur Bokagné sur un point : MEON ne sait pas écrire.

Mon commentaire est donc le suivant :

Je confirme ici solennellement qu'Owona Nguini ne sait pas écrire ! Tout Professeur qu'il est, je dis, j'affirme et je déclare que j'écris beaucoup mieux que lui ! Dans le fond comme sur la forme, ses publications sont une torture pour les yeux, une hérésie pour l'esprit, et une trahison envers l'enseignement. Le talent d'un enseignant réside dans sa capacité à transmettre son savoir de manière fluide à la génération d'après, dans sa faculté à susciter en ses étudiants l'envie de savoir ce qu'il sait, et d'écrire comme il écrit. Tout partage de connaissances doit être agréable, liquide, ergonomique, vivant. Ça s'appelle la Pédagogie !

Or, pour le vice-recteur de l'université de Yaoundé 1, enseigner c'est prouver qu'on a soi-même appris, et qu'on ne souhaite pas être compris. Nous tenons ici un virus assez répandu en Afrique francophone, le virus de l'hermétisme.

En plus de rimer avec « pédantisme » (cocktail fait d'arrogance et de narcissisme sans lendemain), l'hermétisme est davantage un aveu d'incapacité qu'un gage d'intelligence. Il prouve simplement qu'on n'est pas doué dans l'exercice du passage à témoin. On a appris seul, et on mourra seul avec !

Et je le répète : les patients sont nombreux !

« Mon pauvre ami, ce n'est pas au travers d'un hermétisme communicationnel maladroit qu'on prouve son intellectualité ». Cet autre extrait est cette fois tiré d'un commentaire que j'ai moi-même rédigé hier, en réponse à un autre Ovni qui venait faire du MEON sous mes publications, alors que je l'invitais simplement à dénoncer avec nous la privation de droits - voire le possible assassinat - de Steeve Akam. Et en lisant le Prof Bokagné tout à l'heure, j'ai eu l'impression que lui avait lu dans mes pensées, puisqu'il revient aussi sur cette crise d'épilepsie qu'est l'hermétisme.

Expliquer des choses complexes est une chose (et c'est normal dans le cas d'espèce que seul un petit groupe parvienne à saisir ce qu'on dit, par exemple lorsqu'on évoque les quasars, l'hypothétique multivers, ou le boson de Higgs) ; mais complexifier volontairement - et donc inutilement et bêtement - des choses simples (par exemple transformer l'expression « amour du prochain » en « AFFINITÉ ANTHROPOLOGICO-POLITICO-SOCIALE À L'ENDROIT DE L'AUTRE MOI » comme le ferait un Owona Nguini, qui plus est en s'imposant une orgie de majuscules) n'est pas seulement absurde, ça confine à la maladie mentale !

EN BREF :

Mais si tu penses toujours que j'exagère en clamant que j'écris mieux que MEON, je t'invite à acheter mon livre « Le village d'Ining », et à constater par toi-même l'évidence. Et ne me dis surtout pas que « Ce sont deux registres totalement différents ! », car même lorsque je parle de la même chose que lui, je le fais d'une manière beaucoup plus dynamique et, par conséquent, beaucoup plus agréable à appréhender. Ce n'est pas une opinion, mais un fait ! Mon premier livre : « Tu dois t'impliquer » en est la preuve.

Car je n'écris pas pour que les gens me disent : «Tu es trop fort, le niveau est trop haut pour nous ! ». J'écris pour que les gens disent : «Ce fut un régal de te lire, on a tous tout compris !»

Encore que je ne suis ni Dr. ni Pr. comme nos deux challengers en présence, et en fin de compte c'est mieux ainsi ; car cela me préserve de certains relents schizophrènes.