Opinions of Saturday, 6 July 2024

Auteur: Benjamin Zebaze

'Je compatis au sort qui frappe la famille Biya, les images sont terribles'

Paul et Chantal Biya Paul et Chantal Biya

Pauvre famille Biya. Des images terribles pour les "puristes" Africains, circulent sur la toile depuis quelques jours: elles rendraient malade un prêtre catholique "orthodoxe" tant elles vont à l'encontre des enseignements du Christ qui ont pourtant guidé les premiers pas du président de la République Paul Biya.
Cela provoque en moi quelques réactions :

1- EN TANT QUE PÈRE

Je compatis au sort qui frappe la famille présidentielle, non pas nécessairement à cause de l'orientation sexuelle de leur enfant, mais à cause de la mise sur la "place du marché" de pratiques non seulement condamnées par la loi, mais peu acceptées par notre communauté.

Je vois des parents jubiler face à ce spectacle désolant: je les invite à bien observer leurs enfants car il y a toujours parmi eux, un perturbé très lié "d'amitié " avec le diable.
En tous cas, ce n'est pas moi qui ait provoqué tant de maux de tête à mes parents au point que ma mère soit obligée d'utiliser, plus qu'il n'en fallait, le mot de "garnement" à mon encontre qui viendra donner des leçons.

2- EN TANT QUE CITOYEN CAMEROUNAIS

Normalement, un tel "malheur" qui frappe l'homme le plus puissant de ce pays devrait le pousser à une introspection sans complaisance.

Parce que ce qui le frappe aujourd'hui n'a aucune mesure avec la souffrance qu'il inflige à tous les Camerounais pratiquement depuis le 06 novembre 1982.
Sur ce plan, la dernière petite "escroquerie" consistant à faire reculer les élections législatives avant la présidentielle est une autre note défavorable à inscrire au passif de son lourd dossier. Nous avons là, un bon carburant pour alimenter une guerre civile.

Les Camerounais souffrent; meurent tous les jours à cause de la gestion scandaleuse de ce pays dont il est le principal responsable.

Malgré ses pouvoirs, Dieu et nos ancêtres viennent de lui infliger une "humiliation authentique": il devrait faire attention car ce n'est pas à l'ancien séminariste que je vais rappeler qu'avant de frapper très fort, ces derniers envoient parfois des avertissements plus ou moins sévères.