C’est sous le règne de Fochivé que la feymania a une dimension particulière à tel point que même interpole va s’indigner de la protection dont jouissait les feymen camerounais.
En effet, lorsque les feymen camerounais étaient arrêtés à l’étranger et extradés au Cameroun; ceux-ci étaient purement et simplement relaxés par les autorités policières. Ce qui a fait dire que ceux-ci bénéficiaient de la complicité du patron de la police.
Aussi, Fochivé refusait d’extrader les feymen camerounais à l’étranger; notamment en France. Plusieurs feymen qui avaient perpétré des coups sur le territoire français et qui s'étaient réfugiés par la suite au Cameroun n’étaient pas extradés.
Pour justifier les refus d’extradition, Fochivé disait que la loi de la réciprocité doit entrer en vigueur dans les cas des ressortissants français coupables de délit sur notre territoire et actuellement réfugiés sans poursuite judiciaire en France.
Selon certaines indiscrétions, Fochivé offrait des facilités aux feymen camerounais en leur permettant de rentrer au Cameroun avec de grosses sommes d’argent issues des coups fumants sans être contrôlés aux frontières. Et lorsque ses hommes de main étaient arrêtés, Fochivé venait en personne les libérer.
On se souvient encore de son empoignade avec le général Angouang. C’est suite à celà que le général Angouang décida d’obtenir sa tête par tous les moyens. Fochivé se croyait inamovible; au-dessus de tout et de tout le monde. Il ne rendait compte qu’au chef d’Etat.
Le 1er mars 1996, le tout puissant Jean Fochivé alors Directeur Général du CENER est démis de ses fonctions. 2 heures après qu'il ait été démis de ses fonctions, le général Angouang et de ses sbires du CENER encerclent l'immeuble du Secrétariat d'Etat à la Sûreté Nationale, envahissant le cabinet de Fochivé, obligés d'aider ce dernier à ranger rapidement ses effets personnels et de quitter les lieux manu militari.
Drôle de récompense pour trente-six années de servilité !
Depuis ce jour, il fut abandonné par ses fidèles collaborateurs. Figurez-vous qu’il n’avait même plus de téléphone, plus de voiture, plus rien, parce qu’il était fini, complètement lessivé.
Tout porte à croire qu’ au soir de sa carrière, ayant constaté qu’il avait consacré sa vie, son temps, son énergie , son argent à mater le peuple pour conserver le pouvoir de petits tyrans, qui n'ont aucune aptitude à diriger; le père Foch voulait se faire un peu d’argent d’argent.
Le livre « les révélations de Jean Fochive »