Opinions of Monday, 5 October 2015

Auteur: La Météo

Joseph Beti Assomo, un autre administrateur civil à la défense

L’homme dont le nom a figuré dans tous les gouvernements mis dans la place publique par la rumeur depuis le discours de l’inertie décriée par le président Paul Biya dans son message de fin d’année 2012 à la nation a finalement été nommé, le 02 octobre.

Et le très discret mais percutant gouverneur de la région du Littoral est visiblement l’entrant qui aura fait une belle affaire.

Cet administrateur civil principal qui succède à Edgard Alain Mebe Ngo’o (envoyé aux Transports) au ministère de la Défense (Mindef), portefeuille ministériel de souveraineté est reconnu pour ne pas perdre son sens froid.

On l’a observé lors des émeutes de février 2008. Jusqu’aujourd’hui, il est resté constant. Et dans un contexte marqué par la guerre contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, l’insécurité transfrontalière à l’Est du pays ainsi des remous de contestation au sein de la grande muette, il est à reconnaître que Joseph Beti Assomo est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

La preuve, partout où le quinquagénaire est passé, il s'est illustré par sa rigueur managériale et son sens d’autorité. Lors de son passage dans la capitale politique comme gouverneur du Centre, les vendeurs de films pornographiques ont été stoppés net dans leur activité immorale.

Dans la région de l'Extrême-Nord confrontée aujourd’hui aux exactions de la secte Boko Haram, l'homme a farouchement combattu la coupe anarchique du bois de chauffage et les actes de grand banditisme.

Joseph Beti Assomo est né le 17 août 1959 à Ayos, département du Nyong et Mfoumou, région du Centre. Après des études primaires à l’école principale d’Ayos et des études secondaires au collège d’enseignement secondaire puis au lycée d’Akonolinga, il s’inscrit à la faculté de droit et des sciences économiques à l’ex-Université de Yaoundé où il en sort nanti d’une licence en droit public.

Il sera admis à la fois à l’École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (Esijy) et à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam). Mais il optera pour l’Enam, section administration générale.

Issu de la promotion 1983 de cette prestigieuse école, Joseph Beti Assomo intègre le commandement la même année lorsqu’il est nommé chef du Cabinet du gouverneur de l’ancienne province du Sud. Il y restera 7 ans, le temps de servir trois gouverneurs (Luc Loé, Paul Omgba et Maïdadi Sadou).

En 1990, il est nommé Sous-préfet de Ma’an dans l’ancien département du Ntem (actuelle Vallée du Ntem), avant d’être muté aux mêmes fonctions à Mbankomo dans l’ancienne Mefou, premier contact avec la capitale camerounaise, qu’il rejoint plus tard comme Sous-préfet de Yaoundé 3.

En 1998, Joseph Beti Assomo est promu préfet dans le département du Dja et Lobo. Il y restera 7 ans jusqu’en octobre 2005, quand il est rappelé dans la capitale pour occuper le très stratégique poste de préfet du département du Mfoundi. Il est Chevalier et officier du mérite camerounais et de l’ordre de la valeur.