Depuis qu'elle s'est officiellement installée au Canada, l'ancienne journaliste de Equinoxe TV ne manque pas occasion de dire ses quatre vérités aux régime de Yaoundé et à ses alliés de l'opposition. Dans une récente publication, elle fait une comparaison entre l'encadrement des manifestations au Canada avec celles qu'a connues le Cameroun ou, souvent, les manifestations se soldent par des arrêstations, des morts d'hommes et des sabottages.
Ci-dessous, la sortie de Kate Djiaha Tchelibo en intégralité
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"Maintenant que je suis sortie du cosmos, je vais vous raconter une situation que je vis depuis quelques temps qui m’impressionne!
Cela fait juste un mois que je suis au Canada, et en un mois, les intervenantes des centres de la petite enfance (CPE) l’équivalent camerounais des écoles maternelles publiques (même si on dit qu’elles n’existent pas) ont fait grève deux fois.
Celle qui est en cours va durer 4 jours avec un risque de se généraliser et d’être transformée en grève illimitée! Leur revendication se résume au renouvellement de la convention collective: le salaire, meilleure prise en charge etc! Bref!! Pourquoi j’en parle? Parce que ici, les grévistes sont compris, encadrés, assistés même par les parents d’élèves! On ne les culpabilise pas. On n’a pas politisé l’affaire; on ne l’a pas tribalisée.
Les grévistes sont traités comme des humains à part entière et ce qui est wandayant du point de vue de la camerounaise que je suis, c’est que de VÉRITABLES concertations sont envisagées pour stopper la saignée, ceci SANS AUCUNE VIOLENCE NI INTERPELLATION.
Entre temps, un parent qui n’a personne pour garder son enfant peut toujours l’emmener au travail ou à l’université avec lui! Oui vous avez bien compris, c’est permis! Pendant ce temps au pays, nous on souffre.
Pardon libérez nous le Cameroun".