Opinions of Thursday, 28 April 2016

Auteur: cameroon-info.net

L’UDC et les 25 ans de pactes infructueux

L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) célèbre le mois prochain son quart de siècle miné par des coalitions qui ont quasiment toutes volé en éclat.

Le président national de l’UDC, Adamou Ndam Njoya, a annoncé lundi 25 avril dernier que son parti célèbrera le mois prochain ses 25 ans d’existence. Un regard rétrospectif dans la vie de ce parti politique de l’opposition fait constater que cette ère a été marquée par des alliances regroupant l’opposition camerounaise et la société civile qui n’ont jamais fait long feu. Pourtant, Adamou Ndam Njoya croit dur comme au point de ces alliances face au régime en place.

Dans son édition du mercredi 27 avril 2016, La Nouvelle Expression revient sur ces coalitions éphémères de l’UDC. L’on y apprend que l’Union Démocratique du Cameroun a participé à la naissance de la Coordination Nationale des Partis Politiques de l’Opposition et des Associations en juin 1991. Une coalition de 25 formations politiques et d’associations de défense des droits de l’homme.

Le parti de Ndam Njoya accueille d’ailleurs l’Assemblée de coordination nationale à son siège en juillet 1991. Cette alliance déjà fortement réprimée par le régime va voler en éclat à la veille de la Présidentielle de 1992.

L’élection présidentielle à un tour suscite des ambitions organisationnelles qui font exploser la Coordination. Les partis politiques font défection, et de nouvelles alliances naissent.

C’est notamment le cas de l’Union pour le Changement qui a pour leader le Chairman du Social Democratic Front (SDF) John Fru Ndi, l’alliance formée par l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), l’Union des Populations du Cameroun (UPC) de Hogbe Nlend et l’Opposition patriotique rassemblée autour d’Adamou ndam Njoya.

«Outre la Coordination Nationale des Partis Politiques de l’Opposition et des Associations, l’une des plateformes foireuses auxquelles a fait référence le Président national de l’UDC est la Coalition des partis politiques de l’Opposition pour la réconciliation et la reconstruction nationales (CNRR).

Ce regroupement de partis politiques ambitionne d’affronter le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au cours de la Présidentielle de 2004 avec pour leader le président national de l’UDC, Adamou Ndam Njoya», apprend-on. Ce dernier a été choisi sur la base d’une quinzaine de critères allant du patriotisme à un engagement sans faille pour le changement en passant par la santé physique et mentale, l’intégrité, etc.

Cette alliance de l’UDC avec, notamment, le SDF de John Fru Ndi va aussi voler en éclat. La Coalition des partis politiques de l’Opposition pour la réconciliation et la reconstruction nationales implose du fait de la défection du Chairman suite au choix d’Adamou Ndam Njoya par le Comité du CNRR comme candidat à l’élection présidentielle.

Autre élection autre alliance à problème: Le groupe de 7 - il nait au lendemain de l’élection présidentielle de 2011 -. On y retrouve notamment l’UDC de Ndam Njoya, le Cameroon People’s Party, la Dynamique, le SDF, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), l’Offre Orange, le parti des Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun (PADDEC) et l’Alliance pour la Démocratie et le Développement (ADD). Un groupe qui lui aussi vole en éclat et donne naissance à la plateforme appelée Pacte républicain.