Opinions of Thursday, 6 April 2023

Auteur: Arol Ketch

'L’armée nationale vient de libérer le peuple camerounais de la bande à Biya'

Le coup d'Etat a été déjoué Le coup d'Etat a été déjoué

Il y a 39 ans jour pour jour vacillait le régime de Paul BIYA. Un coup d'État faillit le balayer. 2 ans après l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, une tentative de putsch le fait vaciller. Dans la nuit du 5 au 6 avril 1984, des jeunes officiers du mouvement JOSE tentent de le renverser.

39 plus tard, sans toutefois approuvé les putschs, nous pouvons constater que le discours des putschistes est toujours d'actualité : Unité nationale mise en péril, la paix interne troublée, prospérité économique compromise, réputation nationale ternie, se remplir les poches le plus rapidement possible, détournements des fonds, parodie de démocratie, la parodie de justice etc.
Ci-dessous le discours des putschistes lu par le sous-lieutenant Yaya Adoum.

« Camerounaises, Camerounais
L’armée nationale vient de libérer le peuple Camerounais de la bande à Biya, de leur tyrannie, de leur escroquerie et de leur rapine incalculable, inqualifiable. Oui ! l’armée a décidé de mettre fin à la politique criminelle de cet individu contre l’unité nationale de notre cher pays. En effet, le Cameroun vient de vivre au cours de ces 15 derniers mois qu’a duré le régime Biya, les heures les plus noires de son Histoire.
Son unité est mise en péril, la paix interne troublée, sa prospérité économique compromise, sa réputation nationale ternie.

Chers compatriotes, vous avez tous été les témoins vivant de l’horrible comédie jouée par le pouvoir défunt qui se permettait de parler de libéralisme, de démocratie, d’intégration nationale alors que chaque jour son action bafouait de façon scandaleuse ces hautes valeurs. Les libertés fondamentales du citoyen telles que énoncées par la déclaration des droits de l’homme n’étaient jamais respectées.

La constitution était ballottée au gré des considérations de la politique politicienne. Le gouvernement et ses agents propulsés à la tête des rouages de l’Etat agissaient avec comme pour seule devise, non de servir la nation mais de se servir. Oui ! tout se passait comme s’il fallait se remplir les poches le plus rapidement possible avant qu’il ne soit trop tard et en effet, c’était bien de cela qu’il s’agissait !.......... »
L’intégralité du discours dans mon livre « LES COUPS D’ETAT SALVATEURS EN AFRIQUE »