Super Makia est certainement le meilleur catcheur Camerounais de tous les temps. Les rumeurs les plus folles et fantastiques circulaient à son sujet, relatant à chaque fois ses exploits surhumains.
Né le 28 février 1958 à Kumba au cameroun, de son vrai nom Mbeng Jacob, celui qui se faisait appeler "Super Makia" a été indétrônable sur les rings de catch africain. Il a dominé la scène continentale des poids lourds de catch de 1986 jusqu’à son jubilé en 2014.
En 1974, il intègre à Lagos, la National School of Sport de Lagos en tant que Catcheur amateur, manifestant ainsi un amour grandissant pour la lutte. Au bout de 4 ans d'entraînement intense, il est sélectionné parmi les 10 meilleurs de cette école devant aller à Hong-Kong pour se perfectionner à la pratique des arts martiaux et du Catch.
De retour au Cameroun, il commence à exercer dès 1982 comme mascotte officielle de Guinness Cameroon tout en travaillant très dur pour être un grand catcheur.
Super Makia livre son véritable premier combat professionnel en 1986, contre le Nigérian Times Man Udo alors Champion d’Afrique.
A la surprise générale, Super Makia va terrasser le costaud Nigérian devenant par la même occasion champion d’Afrique. Titre qu’il va conserver jusqu’à la fin de sa carrière.
Durant toute sa carrière, Super Makia a livré 86 matches, remporté 85 victoires, et concédé un match nul en 1990, contre le Nigérian Johny Clang.
En 1988, il a livré un combat remarquable au stade omnisport de Yaoundé contre l’américain Joey Jackson, champion des Etats-Unis de la catégorie Junior.
Un combat l’a durablement marqué ; c’est celui qu’il a livré à Bombay en Inde contre le terrifiant. Big Bolo.
C'était un homme affreux, mystique, il avait en plus des deux yeux que nous possédons tous, un troisième œil logé au beau milieu de son front.
Ce combat fut tellement violent que Super Makia a cru qu’il allait y passer. Il s’en sortira avec du sang à flot sur le visage et une hémorragie interne.
On note plusieurs exploits surhumains à son actif.
Du début des années 1980 à la fin des années 1990, le catcheur de renom a résisté au poids de 20 sacs de ciment posés sur sa poitrine pendant 10 minutes.
Des grosses pierres de 50 kg étaient fendues sur sa poitrine avec l’aide d’un marteau bloc.
Le champion musclé des poids lourds a tiré une fois à lui seul 50 soldats de chaque main, et quand il a joint ses doigts, 100 personnes ne pouvaient pas les délier.
Jusqu’à la fin de sa carrière, le lutteur imbattable était capable de tirer un véhicule de 6 tonnes en arrêt avec ses dents.
Super Makia : Force d’hercule et appétit d’ogre.
A 29 ans, il pesait 90 kg de muscle pour une taille avoisinant les 1 mètre 68, son coup de poing pesait 700 kg selon la presse de cette époque.
Il avait une hygiène de vie saine. A ses débuts, pour garder la forme, il ’accomplissait son devoir conjugal pas plus d 'une fois par mois avec sa jeune épouse, il ne prenait pas d’alcool et de tabac.
Il avait une alimentation particulière, un appétit d’ogre, il était capable de manger 8 poulets par jour ; deux au petit déjeuner, deux à midi, deux avant le dîner, deux autres pour le repas du soir.
Super Makia a été l'acteur principal de la vulgarisation du Catch au Cameroun. En 2010, il remporte douloureusement son dernier combat professionnel au Palais des Congrès de Yaoundé face au Sud-Africain Tiger Destroyer.
A la fin de sa carrière en 2014, il a organisé un grand jubilé et a été sacré à titre honorifique champion du monde au terme des combats de son jubilé contre le français Eddy Kerawi et le quintuple champion du monde autrichien Kris Raaber alias Bamby Killer.
Grand maître, champion d'Afrique poids lourds de catch, à la retraite, il est décédé le 1er août 2019 à l’âge de 61 ans.
Le catcheur invincible, a été terrassé par une courte maladie caractérisée par une violente douleur au ventre.
Super Makia laisse 4 enfants parmi lesquels quelques- uns ont décidé de suivre son exemple en devenant catcheur.
Au total, 40 ans de carrière, 86 combats, 85 victoires et 1 nul. Malgré sa petite taille, ce champion trapu et musclé a terrassé plusieurs géants parmi lesquels on peut citer : les terrifiants « Big Bul », « Times Man Udo » ou encore le féroce sud-africain « Tiger Destroyer »
Super Makia a été décoré à titre posthume au nom du président Paul Biya par le ministre des sports. Il a été inhumé à Yaoundé le samedi 17 août 2019.