Orange et MTN, deux opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun ont simultanément annoncé l’avènement de la 4G comme solutions internet. Impossible de dire si les deux concurrents se sont accordés ou pas. La plupart du temps, MTN et Orange au Cameroun proposent des campagnes similaires à intervalles de minutes. Pour les consommateurs, les annonces jugées pompeuses des opérateurs sur la quatrième génération des standards pour la téléphonie mobile à très haut débit est éphémère, puisque pas encore opérationnelle.

Déjà, la 3G a eu du mal à être appréciée par ces derniers. «La guerre de la technologie se résume au simple effet d’annonce au Cameroun. La couverture 2G est restée durant près de 10 ans de téléphonie au Cameroun à près de 65% de couverture nationale», explique Rostand Tane, Directeur général de Média Intelligence, un cabinet spécialisé dans la veille et l’intelligence économique, dans le Quotidien Emergence du mardi 22 décembre 2015.

Le Président de la Ligue Camerounaise des Consommateurs (LCC) quant à lui, prévoit des boycotts mensuels des puces des opérateurs MTN et Orange en janvier 2016. Selon Delor Magellan Kamseu Kamgaing , la 4G n’est qu’une «publicité mensongère». A partir du 10 janvier 2016, «ces boycotts mensuels ne prendront fin qu’avec le changement radical d’attitude et d’aptitudes desdits opérateurs», apprend-on, car «s’ils sont incapables de nous fournir la 3G, à plus forte raison la 4G».

Un haut cadre de MTN, via les résaux sociaux a réagit en affirmant:  «A MTN, avec les licences qui nous ont été octroyées, nous ne pensons pas qu’il faille aller au rythme de la tortue si nous pouvons aller plus vite. On a déjà perdu beaucoup de temps dans le domaine des télécommunications pour qu’on se permette d’en perdre encore. La 3G aurait pu être un réalité au Cameroun depuis 2009-2010, si les licences demandées avaient été accordées aux opérateurs. Et la 4G pour laquelle on s’extasie aujourd’hui aurait été une banalité quotidienne depuis un ou deux ans (…)». pour lui, la faute reviendrait à l’administration qui ne délivre pas assez vite les licences d’exploitation à la demande des opérateurs qui ne demandent qu’à s’arriver à la modernité.

Pourtant, d’après le journal, selon l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) la 3G n’a même pas encore fini d’être testée que déjà les opérateurs annoncent la 4G qui n’est pas encore opérationnelle. La LCC a appelé les consommateurs à dire «Non au grand bluff » des opérateurs.

Géraldine IVAHA