Dans une tribune publiée ce mardi 20 juin, le journaliste sportif Alain Dénis Ikoul s’en prend à l’équipe dirigeante actuelle de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Il pointe en particulier le doit sur la kyrielle de mauvaises décisions qu’elle n’a cessé d’enchainer depuis le début de leur mandat.


Il va falloir à un moment qu’on s’arrête et qu’on se pose les bonnes questions. Les dirigeants de notre football, en moins d’une année, ont aligné de très mauvaises décisions qui vont conduire notre fédération vers la faillite. Nous avons dénoncé ce management par embuscade, on nous a traité de tous les noms d’oiseaux. Le président de notre fédération a même traité les camerounais de « Hiboux » à la télévision, et cela n’a choqué personne, la commission d’éthique ne s’est pas intéressée à ce dérapage en public.

Quand on nous a amené cette affaire de One All Sports, nous avons dénoncé cette arnaque. Après avec du recul j’avais dit que la Fécafoot avait le droit de dealer avec n’importe quel équipementier car c’est son droit. Mais qu’il ne fallait pas que la réparation du préjudice causé au Coq Sportif soit supérieure à ce que One All devrait nous rapporter. Voilà qu’aujourd’hui on doit payer 7 milliards au Coq. Mon grand frère Obama disait souvent : « le temps est le véritable tribunal de l’histoire », et voilà que le temps nous a malheureusement donné raison.

La Fécafoot est aujourd’hui la fédération la plus endettée au monde ? et ceci à cause de la maladresse des dirigeants, mais aussi de la complicité du public camerounais qui a considéré un homme comme étant un Dieu, alors qu’il pouvait se tromper. La Fécafoot doit aussi des milliards à l’Etat, à Conceicao, aux clubs, et autres Manga Onguene. Quand tu ajoutes à cela des résultats sportifs calamiteux, l’addition devient très salée.

Ce qui est davantage choquant est que même les vrais sponsors qui pouvaient aider la Fécafoot à respirer financièrement ont été orientés à renflouer des caisses personnelles. Et quand tu veux en parler, c’est toi le problème. Mais sincèrement je ne sais pas pourquoi l’Etat du Cameroun tarde à s’intéresser à ce contrat du président de notre fédération avec cette entreprise de Paris Sportifs. C’est difficile à accepter, mais le sentiment que j’ai actuellement est que les dirigeants de la Fécafoot servent tout, sauf les intérêts du football camerounais. Et le peuple dans sa grande majorité, est complice de cet échec, car c’est nous qui essayons d’interpeller au quotidien qui sommes mal regardés et insultés. Un jour on va se réveiller, et trouver que la Fécafoot n’existe plus".