Bernard Nsokika Fonlon (24 novembre 1924 - 26 août 1986) était un ministre du gouvernement et un leader intellectuel du Cameroun.
Il est né à Kumbo, Nso, Province du nord-ouest, Cameroun et a étudié à Christ-Roi Collège au Nigeria, pour ensuite rejoindre le Bigard Memorial Séminary avec l'intention d'entrer dans le sacerdoce. Plus tard, il enseigne au Collège St Joseph, à Buea, puis décide d'obtenir une bourse. Il est diplômé de l'Université d'Irlande, de la Sorbonne et de l'Université d'Oxford, spécialisé en littérature.
En 1961, il devient secrétaire du premier ministre du Cameroun du Sud, puis travaille pour la Présidence jusqu'en 1964.
Fonlon est ensuite élu au Parlement Fédéral, où il reste jusqu'en 1970, et sert son pays d'abord en tant que sous-ministre des affaires étrangères, puis ministre des transports, plus tard, des postes et des télécommunications, puis de la santé et de la protection sociale.
Fonlon quitte le service public en 1971 pour rejoindre l'Université de Yaoundé, où il enseigne la littérature, jusqu'à devenir chef du Département de littérature négro-africaine et publier un certain nombre d'ouvrages. Il prend sa retraite en 1984, et décède quelques années plus tard lors d'un voyage au Canada.
Homme aux capacités multiples, Fonlon a été surnommé le « Socrate camerounais ».
Il a été un grand promoteur du bilinguisme, comme en témoigne la revue Abbia: Revue Culturelle du Cameroun qu'il a fondée en 1962.
Il est l’auteur de la version anglaise de l’hymne national écrite par au moment de la Réunification en 1961 et officiellement reconnu le 12 juillet 1978. Cette version différente de la version français se caractérise par une immersion géopolitique dans le Cameroun profond et des textes plus forts.